Toehider - Done and Dusted

Chronique Maxi-cd / EP (18:58)

chronique Toehider - Done and Dusted

LE PROJET « 12IN12 » – OU LE MARATHON PROG / METAL / ROCK SELON TOEHIDER.

Episode 12, avril 2010: Done And Dusted

 

Explication du pourquoi du comment: se reporter à la chronique de Not Much Of A Man.

 

Si vous ressortez vos petites fiches, pour peu que vous ayez bien tout noté consciencieusement, vous arriverez vous aussi à ce constat: en ce début avril 2010, cela fait déjà 11 EPs bourrés à craquer de tubes imparables que Toehider nous envoie en travers des feuilles. 11 EPs sortis à la vitesse du Ayrton Senna repeignant la piste en rouge écarlate. 11 EPs déclinant une palette thématique gargantuesque allant du Best of l'BonVieuxTemps au Punk Hall of Fame, en passant par le recueil de chants de Noël et l'Encyclopédie du True Metôôl en cuir. Arrivé au 12e et dernier EPôtre (tiré par les cheveux celle-là...), on imagine que le compositeur en chef doit ressentir une certaine pression. Parce que forcément, nous autres auditeurs Toehiderophiles, on attend du lourd, du très lourd même. On veut de la Happy End pharaonique, du renversement de situation qui fait tomber les mâchoires, des explosions multicolores et puis une tournée générale de champ’ tiens! Alors Mike, qu’est-ce que tu nous réserves pour ton pot de départ?

 

Un seul titre. Maousse costaud – enfin relativement: près de 19 minutes tout de même! Mr Mills prend donc l’option ambitieuse du monolithe musical, ce qui s’avère un choix à la hauteur de la démesure de l’entreprise 12in12. Maintenant tout le monde n’a pas les épaules pour écrire un Crimson, surtout après avoir tiré sans relâche sur la corde de sa muse au cours de l'année écoulée. Mais le bonhomme nous ayant maintes fois montré qu’il en avait toujours en réserve dans la boîte à bonnes idées, on peut a priori y aller en confiance…

 

Sauf que pour être honnête, on aurait espéré un peu mieux. Car le groupe a réussi à nous claquer la ficelle du string bien plus vivement sur ses EPs passés. Et puis démarrer Done And Dusted par près de 4 minutes de bruit de fond – certes constitué en grande partie d’une succession chronologique d’extraits plus ou moins déformés des 11 chapitres précédents (ce qui s’avère relativement pertinent pour une conclusion) –, c’est lourdingue, pour le dire poliment. De même, finir le voyage sur 1 minute de bruitages brumeux (téléphone, bébé…) suivie d’une confession vaseuse sur lit de guitare acoustique maigrichonne, ça laisse sur une impression de « Bon bah je vais me finir à la main alors… » peu jouissive.

 

M’enfin entre ces 2 extrémités peu folichonnes, le morceau nous réserve quand même une douzaine de minutes de musique comme les australiens en ont le secret. S’enfilent donc joyeusement à la queue leuleu 1) une petite perle vintage avec orgue Hammond et passages croustillants à la Queen / « Love is All » (de Roger Glover – mais si, rappelez-vous) 2) des douceurs poignantes à la coloration un rien dramatique 3) de bons petits soli croustillants fleurant bon le hard rock haut de gamme. Rien qui risque vraiment de nous faire oublier les tubes passés du groupe, mais quand même, de bien bonnes choses...

 

Très sincèrement, j’aurais aimé que cette chronique soit écrite avec le feu sacré de la passion débordante: c’eut été une conclusion appropriée pour couronner une œuvre aussi monumentale. Le truc c’est que malheureusement, si Done And Dusted est un EP honnête – plus qu’honnête même: plaisant, vraiment –, ce n’est pas non plus le top moumoute de la Toehideritude, le meilleur de l’EP étant un peu trop dilué sur la longueur. Enfin je dis ça, mais ce matin (allez ami lecteur, viens donc dans ma chambre: tu verras, ça va bien se passer…) je me suis levé avec l'une des mélodies principales du morceau dans le crâne. Ce qui prouve quand même que ce satané Mike sait y faire pour nous ensorceler à l’insu de notre plein gré.

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: les 12 EPs du marathon « 12in12 » respectent tous (ou presque) une thématique qui leur est propre. Sur Done And Dusted, il s’agit de conclure la saga sur un morceau unique et mamouthesque de 19 minutes. Ce qui nous réserve quelques bonnes surprises et de sympathiques mélodies, mais un poil trop diluées par des choix (introductif et conclusif notamment) discutables.

photo de Cglaume
le 01/11/2013

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