Ubikar - Tumulte de Blanc
Chronique Maxi-cd / EP (33:42)

- Style
Rock-Dub - Label(s)
Neuronexion - Date de sortie
05 November 2012 - Lieu d'enregistrement Le Supadope Factory (Lyon)
- écouter via bandcamp
Attention, si à l’apparition des premiers « spoken words » en français – ce qui sera l’approche vocale exclusive tout au long de ce EP – on peut se retirer vite fait pris du syndrome Grand Corps Malade (pour qui n’a pas écouté les étonnants et eux aussi parlants 1=0), ce serait là commettre une bien moche erreur. Les guitares nous tombent vite – comme de nulle part – entre les oreilles pour nous accrocher et faire décoller l’ensemble.
Ces zicos, apparemment nouveaux lyonnais, arrivent avec habilité à faire rebondir et évoluer leurs morceaux sur des bases de passages mécaniques mini-minimalistes évolutifs, trip-hop, dub, mais surtout post-rock à grosses guitares et diverses autres accointances. L’ensemble étant à plusieurs fois lié par une voix en mode donc parlé mais aussi par des passages instrumentaux aux longueurs variées mais toujours cadrées pour le bon développement du morceau. Le plus bel exemple étant le meilleur titre, "Rien", qui est tout autant trip-hop dans l’intro, dub « blanc » à la Zenzile dans sa suite, pour ensuite s’envoler sur un ton agressivement post-rock avec une basse saturée et une guitare endiablée. On appréciera tout autant "Mékanique", et surtout sa première partie qui jouit de cette voix - au final cette spécificité qui sur un album entier méritera d’être mise en avant – menaçante, hargneuse, et accompagnée de cette frappe batterie répétitive au rythme d’ensemble infecté par une guitare saturée.
Forcément tout n’est pas encore « parfait » ou tout du moins par encore entièrement digéré comme l’entièrement instrumental "Ubikar Fear Satan", au nom qui ne peut être qu’un clin ‘œil à Mogwai, qui n’apporte pas grand chose dans son évolution dub-blanc / post-rock de base quand les autres titres font eux preuve de davantage de personnalité et donc d’originalité. Dans tous les cas ils arriveront à ne jamais abuser, répéter, un format – idem pour la voix qui saura se taire pour mieux parler – pour laisser vivre chaque morceau sans devenir une suite de copier-collés. Cette approche « multimodale » nous laissera à chaque moment sur le qui-vive de la direction qu’ils vont choisir pour la suite. Et il en va de même quand le disque s’arrête, à savoir, mais bloody hell, vers où pour leur premier album vont-ils continuer ? Là où on ne les attend pas j’espère !
0 COMMENTAIRE
AJOUTER UN COMMENTAIRE