Vitam Et Mortem - Death Metal 666
Chronique CD album (48:10)
- Style
Death Metal - Label(s)
Autoproduction - Date de sortie
03 avril 2010 - écouter via bandcamp
Lorsqu'on parle Colombie, le gueux de base pense: Farc, café, narcotrafiquants ou - pour les plus mélomanes –à Shakira. Mais, ici, on s'adresse aux fins gourmets qui savent que la Colombie est une terre riche de mille et un groupes de Death Metöl! Aujourd'hui, on va pencher une oreille sur Vitam Et Mortem et sa popote classique, bourrative mais néanmoins digeste. Sonnez trompettes!
Derrière cette pochette peinte avec les panards, se cache un groupe plus que plaisant, un groupe qui dilue la rugosité du Death Metal classique dans une bassine d'éléments plus... heu... théâtraux. Rassurez-vous, on est très loin des bouffonneries grotesques du Pagano-Folk-Puy-du-Fou qui a le vent dans le foc depuis que France 2 a déprogrammé les jeux d'Intervilles. Non! Les éléments "bucoliques" – cuivres et guitares classiques – sont intelligemment dosés pour donner une épaisseur supplémentaire aux treize titres de cette épaisse tartine. On est enfoncé jusqu'au cou dans un Death Metal barbu, on songe aux œuvres classiques de Morbid Angel, Lost Soul ouTotten Korps mais on a l'esprit élevé vers des sphères plus raffinées, plus sophistiquées et parfois un poil trop ambitieuses. Entre les épaisses couches de riffs velus qui écrabouillent l'album, on tombe souvent sur des éléments originaux: guitares aux accents Latinos et cuivres un tantinet prétentieux... On ne sait pas trop quoi penser de ces passages Grand-Guignol qui donnent un aspect peplum au disque… Péteux certes mais séduisant...
Tu aimes les films de gladiateurs?
Death Metal 666 navigue entre académisme et originalité, en clair on s'aventure sur des chemins inconnus tout en ayant emporté tout son confort avec soi! La grande aventure sans sortir de chez soi, et sans se prendre la citrouille avec une musique trop tarabiscotée… Vitam Et Mortem glisse tout seul, agréable, puissant, efficace et doté d'un fourrage agréable. Vautré sur son plumard, on pense parfois à Arallu, Absu… on se laisse emporter jusqu'à ce que l'on se prenne un menhir sur le pif qui rappelle la trogne burinée de Mortem – du Pérou -, Secrecy ou le vieux Vital Remains (quand je dis vieux, je parle de l'avant Forever Undergound) …
On est pas bien là? A la fraiche?
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes… La musique est intense, sévèrement burnée, aérée de galopades épiques et de solos chatouillés par le fantôme de Chuck Schuldiner… Les voix barbotent entre Krisiun et Rebaelliun… Franchement tout est bon, brutal, massif, élégant. Il y a comme un petit goût de Impureza dans cette rondelle qui sent le printemps.
Seul bémol: la reprise douteuse de "Black Metal" de Venom… qui ne rend pas spécialement honneur à l'hymne original… Mais là, c'est le fan bas du front de Venom qui cause!
Pour achever ma glose: ce Death Metal 666 est une valeur sûre qui comblera les appétits de l'amateur de Death le plus exigent qui soit! Allez hop!
3 COMMENTAIRES
vkng jzz le 12/03/2011 à 21:00:45
"avec les bonshommes qui brillent"
Cobra Commander le 14/03/2011 à 12:02:17
hoho!
Un connaisseur?
vkng jzz le 14/03/2011 à 13:00:52
c'est mon préféré, la finale surtout !! un jour je l'ai raconté et une étoile filante est passée (véridique) même le cosmos approuve.
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