Wovenhand - The Laughing Stalk

Chronique CD album (42:51)

chronique Wovenhand - The Laughing Stalk

Privé de Pascal Humbert, de retour en France pour gérer le vignoble familial, David Eugene Edwards a réagit en recrutant deux musiciens et prend sur cet album un tournant plus radical, plus "heavy".

 

S'il y perd en émotion, il y gagne en force et en intensité sans se départir de son côté mystique, et évolue en demeurant dans la lignée qui est la sienne. De cela résulte un excellent disque, rageur, tempéteux dès "Long horn" mais qui n'oublie pas de baisser en certains endroits la garde pour dévoiler ses charmes d'antan ("The laughing stalk"). Wovenhand conserve donc ses atouts, adroitement combinés à une force de frappe accrue, et nous réjouit de nouveau sur neuf titres tendus, aux mélodies balafrées par une instrumentation remontée ("In the temple" et nombre d'autres compos), valorisés bien évidemment par le chant du Grand Maitre. L'inclusion des deux nouveaux membres (un bassiste et un guitariste) a de toute évidence dopé le répertoire de ce septième opus, synonyme d'avancée et qui, par son allant, apporte un plus de taille à la "disco" du groupe.

 

Des plages aux guitares bourrues ("King O king") précèdent un climat obscur, menaçant, du plus bel effet ("Closer") et jamais la qualité ne s'altère, quand bien même l'évènement que constitue le départ d'Humbert aurait pu déstabiliser le groupe.

 

Il n'en est rien et on se plonge avec bonheur dans le mysticisme de "Maize" puis dans une fin d'album légèrement tribale ("Coup stick"), au rythme fonceur et incoercible ("As wool", lui aussi excellent). "Glistening black" fermant la marche sur une cadence moins emportée mais tout aussi puissante, massive, pour un résultat encore une fois estimable. Et une nouvelle sortie, nul ne s'en étonnera, de tout premier ordre.

photo de Refuse to keep silent
le 29/09/2012

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