Yakuza - Beyul

Chronique CD album (38:49)

chronique Yakuza - Beyul

C'est amusant comment chaque nouvelle sortie d'un album de Yakuza peut passer inaperçue. Cela fait pourtant 12 ans maintenant que le groupe propose son jazzcore progressif, mais il faut avouer que la niche dans laquelle les gars de Chicago se terrent n'est pas ultra vendeuse. Soit.

 

Ce disque est donc sorti en octobre dernier, toujours chez Profound Lore records, et comporte 7 titres pour 37 minutes, soit 20 bonnes minutes de moins qu'à l'acoutumée. Autant dire qu'ils ont voulu aller à l'essentiel cette fois-ci, et ça n'est pas plus mal ! Leurs titres étant relativement complexes à appréhender, c'était une remarque qui revenait régulièrement, leurs albums étaient souvent un poil trop longs. Du coup, on est même surpris d'être déjà à la fin du disque au bout de "Lotus Array" !

 

Attention, album plus court ne veut pas dire chansons plus simples. Si l'on retire "Species" qui n'est qu'un titre défouloir pour le groupe (titre ultra speed et hurlé comme pas possible), les 6 autres morceaux sont du Yakuza pur jus, avec leurs passages lents, calmes, des mélodies, du saxo, des énervements, et surtout une putain d'ambiance générale propre au groupe.

"Oil and water" qui démarre l'album est du Yakuza comme on aime, sans fioritures, assez direct et sans temps mort, et son saxo psychédélique autour des 2'40" qui tabasse bien. Et dès "The last day", on retrouve ces passages calmes, progressifs, et la voix de Bruce Lamont toujours reconnaissable accompagnée sur ce titre d'un violon il me semble. Ça s'énerve, ça se calme à nouveau sans prévenir, pas de doutes, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Ce titre est d'ailleurs un des meilleurs du disque, avec également "Fire temple and beyond" et ses 10 minutes de yoyo musical ; et ce n'est pas la voix fausse de Lamont sur certains passages qui ternieront le tout.

 

Je parlais tout à l'heure du très rentre-dedans "Species", en fait ce sont 2 titres qui coup sur coup ne ralentissent à aucun moment, car "Mouth of the lion" qui le précède est également rapide, avec voix claire, mais sans temps mort. Il faut dire qu'avant on s'est ingurgité quasiment 20 minutes pour 2 compos seulement, et cette "aération" fait du bien. Pour cela, la tracklist est peut-être mieux pensée que sur les disques précédents, il y a une vraie cohérence entre les moments "calmes" et les moments forts.

 

Je mettrais juste un petit bémol car je n'ai pas trouvé ici un titre phare, LE morceau qui va me pousser à écouter le disque quoi qu'il arrive, comme "Farewell To The Flesh" sur Of seismic consequence. Mais peu importe, car encore une fois la durée plus courte de ce disque nous fait l'écouter d'une traite sans tiquer la moindre seconde.

On peut dire que les escapades du chanteur (Bloodiest, et un album solo) sont bénéfiques car cela lui permet de mieux se concentrer sur son groupe principal sans tenter trop d'expérimentations, ce qui était préjudiciable sur Transmutations par exemple.

 

Encore un bon disque de la part de Yakuza, qui ne sera certainement pas dans le top des ventes une nouvelle fois, de part son côté "élitiste" et complexe, même si celui-ci est plus abordable qu'un Transmutations ou Samsara. La recette des chicagoans est connue maintenant, mais elle fonctionne toujours, donc enjoy !

photo de Pidji
le 26/11/2012

2 COMMENTAIRES

Crousti Boy

Crousti Boy le 23/01/2013 à 09:40:38

J'ai lâché Yakuza après "Transmutations", sans raison valable, puisque j'avais adoré ce dernier ainsi que "Samsara". Je crois que je vais me faire une ptite séance de rattrapage bientôt...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 23/01/2013 à 11:45:26

Après quelques écoutes y'a quelques temps, je resterai sur "Samsara"...
Une raison valable ? Un manque de téstostérone.

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