Zeal And Ardor - Zeal & Ardor

Chronique CD album (44:03)

chronique Zeal And Ardor - Zeal & Ardor

Il y a un peu plus d’un an, l’EP Wake Of A Nation de Zeal And Ardor prenait la tête de mon top dix des disques qui m’avaient le plus marqué en 2020. C’était autant la qualité intrinsèque des cinq morceaux que le message que je plébiscitai. En ce début d’année 2022, le groupe, toujours mené par Manuel Gagneux est de retour avec long format, éponyme, à la pochette sobre au possible. Son précédent format long, Strange Fruit en 2018, ne m’avait que moyennement convaincu, alors j’abordai la découverte de Zeal & Ardor avec une certaine appréhension. Cinq titres ont été dévoilés en avant-première depuis mai 2021 mais j’avais pris grand soin de les éviter afin d’aborder cette chronique avec l’oreille la plus vierge possible.

 

Manuel Gagneux n’a pas changé de fusil d’épaule et prend toujours un malin plaisir à mêler Black Metal et Gospel. Mais pour cette nouvelle cuvée, il ne s’arrête pas en si bon chemin et intègre des éléments venus aussi bien du Metal moderne (Gojira et consorts) sur le refrain de « Death Of The Holy », ou « Gõtterdämmerung », que du Neo-Metal, de l'Indus et du Metalcore, tandis que « Emersion » évoque Devin Townsend. Si j’avais trouvé que Stranger Fruit manquait de consistance et comportait trop de titres moins marquants, le musicien rectifie le tir ici. Chaque morceau de ce nouvel album est à sa place, chacun contribue à sa manière à définir les intentions du groupe et possède sa propre personnalité et originalité. Le choix du titre de l’album est amplement justifié tant Zeal And Ardor semble ici avoir trouver une certaine forme de plénitude et définit son son.

 

Les penchants expérimentaux sont plus présent sur Zeal & Ardor, Manuel Gagneux fait preuve d’une plus grande ouverture d’esprit, l’ensemble parvient à rester cohérent de bout en bout, l’apparition de chœurs Soul après un plan typiquement Black Metal ne choque aucunement l’oreille de l’auditeur habitué au Metal aventureux. Il n’y a guère que le « A-H-I-L » final, 100% électronique, qui paraît légèrement hors de propos. La colère omniprésente sur l’intégralité de Wake Of A Nation est toujours bien prégnante, les moments propices au sourire se font rares sur ce troisième opus. Les raisons d’être mécontent sont encore nombreuses et la situation d’une certaine partie de la population ne s’est guère améliorée au cours des dernières années.

 

Ce qui pouvait passer pour un simple gimmick éphémère est devenu au fil des sorties de qualité un vecteur d’expression musicale des plus solides, en particulier grâce à un travail d’écriture, mais aussi un spectre vocal qui ouvre à Manuel Gagneux d’immenses possibilités.

photo de Xuaterc
le 16/02/2022

7 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 16/02/2022 à 08:48:17

Quelle avalanche de bonnes sorties en février !

Tookie

Tookie le 16/02/2022 à 09:13:09

Un album excellent, celui-ci me semble un peu plus décousu que les précédents (que j'adore) mais ça ne nuit pas une seconde au plaisir !

cglaume

cglaume le 16/02/2022 à 09:14:26

Allez, tu m’as convaincu : je me l’écoute ce soir

Seisachtheion

Seisachtheion le 16/02/2022 à 09:40:24

@Pidji
Attends le mois de mars...

cglaume

cglaume le 16/02/2022 à 18:29:19

Ah mais OUI !! Dès la première écoute, c’est gouzi fuckin’ gouzi !!!!

Xuaterc

Xuaterc le 16/02/2022 à 20:27:43

Un grand cru!

cglaume

cglaume le 23/09/2022 à 18:03:51

Pure merveille cet album ❤️❤️

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