Du metal en bouteille - Quand les groupes se mettent à la bière.

Sous le soleil de plomb d'un festival réussi, dans la chaleur moite d'une salle bondée, lors d'une sortie entre amis, ou seul dans sa misanthropie, la bière est une fidèle compagne du fan de musique énervée. Du fan...mais pas que ! On ne compte plus les gobelets levés par une fosse, poussée par le toast houblonné d'un musicien passablement éméché qui enquille les demis comme les chansons.

Evidemment, quelques esprits chafouins diront qu'ils n"aiment pas ça", qu'ils ne boivent jamais d'alcool (par conviction ou obligation), et qu'il y a bien d'autres boissons associables à la culture "metal".
Ils ont bien sûr raison et nous y reviendrons peut-être prochainement.
Pourtant, les innombrables panses gonflées, les kilos de mousse séchée dans des barbes bien fournies, sans parler de la gaieté qui accompagne chaque gorgée, trahissent l'attrait de bien des mélomanes pour la fameuse boisson.

La bière a une Histoire riche, mais aussi un présent extrêmement intéressant. Alors que la bière ménagère (celle que tout le monde faisait dans sa cuisine) semblait vouée aux oubliettes, alors que la bière artisanale n'intéressait que quelques passionnés et que le marché s'était concentré autour de grosses brasseries qui ont fait de la bière un produit industriel comme un autre, le breuvage revit aujourd'hui pour des palais curieux et exigeants.
Une question que nous n'aborderons pas directement, mais qui mérite pourtant d'être approfondie (cf. bibliographie en conclusion). Surtout, elle est une tendance qui explique le sujet qui nous intéresse vraiment : les groupes de metal et la (leur) bière.

Depuis quelques années, on voit fleurir sur les stands et les pages Merch de nos groupes favoris des verres et des bouteilles de bières.
Un logo, une pochette d'un album culte ou un jeu de mots sur l'étiquette captent inévitablement l'attention des fans...
Après avoir entendu, puis vu, éventuellement touché un musicien d'une bande que l'on adore, on va enfin connaître l'odeur et le goût qui lui sont associés.
 

Mais la bière d'un groupe est-elle une affaire de passion, un simple produit marketing monté par le groupe ou carrément un usage extérieur d'un nom devenu simple licence ? 
Surtout, et c'est le plus important, quel soin a été apporté à ce produit ? Tout simplement : est-elle bonne ? Finalement, peut-on aimer la bière d'un groupe que l'on déteste ? 
Pour construire ce dossier, il a fallu commencer par dresser une liste des groupes ayant sortis une voire plusieurs bières à leur effigie.

Evidemment, cette liste est non-exhaustive est tend à être constamment re-actualisée.
En Octobre 2016, voici ce que l'on pouvait encore se procurer.

SOMMAIRE : 

-Trooper Iron Maiden :  50 cl BOOK OF SOULS WORLD TOUR (Edition limitée)
-Trooper Iron Maiden 50 cl
-Trooper 666 Iron Maiden 33 cl (Edition limitée)

-Motörhead : bastard lager
-Motörhead : Imperial Pale Lager 33cl    

-Opeth : Communion Pale Ale 33cl (canette)

-Ghost : Grale Ale 33cl
-Kataklysm 33cl : (avec une interview de son créateur)
-AC/DC : 50 cl (canette)
-Marshall 33cl : (hors-sujet, certes)
-Queen : Bohemian Lager 33cl

-Slayer : Red Ale 33cl

-La liste NON-EXHAUSTIVE des groupes / festivals / webzines ayant leur(s) bière(s) !

-Ne ratez pas la conclusion avec sa bibliographie indicative et les bonnes adresses !
 

Votre serviteur s'est sacrifié pour déguster ces bières, tenter de recueillir un maximum d'informations sur la fabrication de ces bières et l'implication des groupes pour chacune d'entre elles.
La critique de la bière se veut sans prétention : c'est un avis, qui, comme pour les chroniques musicales, s'en tient à une appréciation très personnelle. Il n'y a pas de bon ou mauvais goût, mais des produits que l'on n'aime ou pas. (Même si, pour certaines, c'est vraiment de la merde). Les mots sont ceux d'un amateur, totalement novice lorsqu'il s'agit de poser des mots sur un goût...

Désolé également pour les érudits qui noteront l'absence de termes techniques, spécialisés et les répétitions : cet article se veut tout public et je n'ai pas encore acquis l'art de la synthèse sur le sujet.

Vous noterez enfin que les photos ressemblent à celles d'apéros sur Instagram : c'est clairement artisanal. Il s'agit d'un choix à la fois volontaire, fainéant et réfléchi : chaque dégustation s'est faite avec un degré d'alcoolémie 0, pour le plaisir, dans l'amateurisme le plus complet.
Enfin, comme toutes les bonnes choses de la vie, il faut savoir en profiter avec modération...

 

Tookie

le 27/02/2017