TOP ALBUMS 2022 - Les TOPs et FLOPs individuels de la rédaction, première partie
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8oris - Cglaume - Crom-Cruach - Domino - Freaks - Marc - Moland Fengkov
# 8oris
TOP 10
- Lugosi - inconsolable
Lugosi débarque et plie le game de la scène mathcore/punk française avec un premier album intense, plein de fraîcheur, ultra efficace et irréprochable de la composition jusqu’à l’artwork en passant par la prod. - Traître Câlin - De La Ruine
Toujours aussi original, encore plus prenant et intense, Traitre Calin transforme l’essai avec un deuxième album travaillé, offrant de multiples niveaux de lecture, superbement écrit (textes et musiques) riche de sens, riche de sons, riche de symboles et qui donne au DIY ses lettres de noblesses. - Stupeflip - Stup Forever
Le retour tant attendu du crew ne déçoit pas, King Ju continue de faire vieillir en fût de shit son projet sans se soucier d’autres choses que son propre délire artistique. Le seul artiste capable de faire du fan-service sans faire de fan-service. - Ckraft - Epic Discordant Vision
- Enola - inner ruins
- Fátima - Fossil
- Obsidious - Iconic
- Grief - Construire le vide
- Terzij De Horde - In One Of These, I Am Your Enemy
- Imperial Triumphant - Spirit Of Ecstasy
...
666. Gronibard - Regarde Les Hommes Sucer
Flop 3:
1 - Abysmal Dawn - Nightmare Frontier : nul et décevant. Un EP à peine plus intéressant que le précédent.
2 - Tombs - Ex Oblivion : décevant. Un EP maigrelet qui peine à satisfaire.
3 - Unprocessed - Gold : nul, tellement qu’au début j’ai cru que c’était “Unprocessed”, le nouvel album de Gold.
Top “Je n’ai pas compris mais ça doit être moi”:
1 - Deliverance - Neon chaos in a junk-sick dawn : je n’ai pas compris la hype autour de ce énième projet de Sarthou qui n’a objectivement pas grand chose d’original, subjectivement pas grand chose d’intéressant et dont la prod est bien moisie. Des morceaux trop longs, poussifs, et remplis de clichés à bien des niveaux.
2 - Slipknot - The End, So Far : Slipknot essaye de ne pas faire du Slipknot tout en faisant du Slipknot.
3 - Telema - Imparfait : grosse hype autour de ce groupe particulièrement actif sur les réseaux sociaux mais qui n’a pourtant pas grand chose à raconter d’intéressant dans son album.
# Cglaume
TOP 10
- Trollfest - Flamingo Overlord
Plus Nawak et – n'en déplaise aux sinistrologues – plus pertinent et percutant que jamais, Trollfest revient avec sous le bras un Flamingo Overlord assez démentiel, plein de tubes qui sont autant de grands shoots de vitamines colorées - Dirty Shirt - Get Your Dose Now!
Get your Dose Now ! confirme à ceux qui sortiraient d’un long coma la pertinence de cette Fusion Metal pêchu / Folklore roumain / Electro guillerette que le groupe appelle « Folkcore » - Toehider - I Have Little To No Memory of These Memories
Morceau unique condensant 50 ans de musique en 47 minutes d’un Space opera particulièrement youp-la-boum, I Have Little To No Memory of These Memories est une nouvelle preuve du génie "Prog Polymorphe Pétillant" de Toehider. - Devin Townsend - Lightwork
- Nervochaos - All Colors Of Darkness
- 8 Kalacas - Fronteras
- Destrage - SO MUCH. too much.
- Toxik - Dis Morta
- Harun Demiraslan - In Motion
- Zeal And Ardor - Zeal & Ardor
- Tranzat - Ouh La La
- Moon Tooth - Phototroph
- Horns - Horns
- La Nébuleuse D'hima (lnh) - La Guerre des Rois
- Autonoesis - Moon of Foul Magics
- Exocrine - The Hybrid Suns
- Animals As Leaders - Parrhesia
-
In The Blind - Evolve & Escape
-
Oddland - Vermilion
-
Dub War - Westgate Under Fire
TOP EPs
1 Melted Bodies - The Inevitable Fork vol.1
2 Syncatto - Patterns
3 Hyro The Hero - Worst Behavior
4 Death Breath - The Old Hag
# Crom-Cruach
TOP 10
- Immolation - Acts Of God
C’était écrit dès sa sortie. Le dernier Immo serait tout en haut des interactions tropiques antagonistes de l’année. C’est scientifique, ne cherchez pas. - Misery Index - Complete Control
Toujours aussi efficaces et carrés, Les Misery Index ne renouvellent pas leur formule mais la cisèle pour le rendre plus tranchante qu’un coup chou. - Saccage - Charogne
Les plus sales et brutaux de l’année, ce sont eux. De ceux qui vous donnent envie de cramer des trucs et de rouler à contresens sur l’autoroute dans votre Twingo, en hurlant que vous êtes l’aigle de la route. - Mantar - Pain Is Forever And This Is The End
Diversifiant encore son style, le duo garde son identité sans perdre la menace inhérente à son black sludge unique. - Pike Vs The Automaton - s/t
Le père Pike ne se refait pas et incarne toujours une vision du rock féroce, alcoolisé et drogué. - Tzompantli - Tlazcaltiliztli
Doom et Death dans le même panier ? Oui en y rajoutant quelques têtes tranchées par le guitariste de Xibalba. - Kampfar - Til klovers takt
Toujours impériaux, toujours passionnants, les Kampfar dominent encore la scène Black. - Parasit - En Falsk Utopi
Fidèle à l’héritage kängpunk de son pays natal, Parasit donne une leçon de Punk HxC suédois aux béotiens - Boudicca - Tapestry
Avec un chant féminin soutenu par un message solide et construit, Boudicca sort le HxC du carcan de la simple musique de bœufs. - Spiritworld - Deathwestern
Integrity ne donne plus signe de vie ? Balek ! Car le Holy Terror Western de Spiritworld nous scalpe les oreilles. - Deströyer 666 - Never Surrender
Avec des paroles dignes d’un ado de 15 ans, "Never Surrender" est un gros morceau de musique régressive. Comme si le Metal n’était pas que ça en fait. - Bowelfuck - Appetite Comes With Killing
Sans être particulièrement original, le Grind de Bowelfuck a juste la classe. Tout dépend de quelle classe vous êtes, évidemment.
# Domino
TOP 10
- Deliverance - Neon chaos in a junk-sick dawn
La claque savante et dont il est difficile de se lasser. Hypnotique, puissant, un grand album. - Rammstein - Zeit
Une excellente livraison, servi par de grands clips, renforcant tout l’aura du groupe. - PVA - Blush
Une surprise innatendu, dans un style electro rock pourtant déjà vu, mais servi par une énergie live absolument renversante - The Linda Lindas - Growing Up
La première écoute était excellent, les suivantes sont encore meilleures! - 2 Panheads – All About Concept
Là aussi, plus le temps passé et plus on s’y attaché! - Willow Smith – Coping Mechanism
Comme quoi on peut commencer sa carrière (trop) jeune et de manière très convenue, mais parvenir à s’en sortir de manière particulièrement honorable! Pas son meilleur album, mais tout de même très appréciable ! - Circa Survive - A Dream About Death
Ca s’use un peu avec le temps, mais ça reste bien plaisant. - Dälek - Precipice
Idem par ici, on s’emballe aux premières écoutes, mais au final, ça s’essoufle un peu. - Korn - Requiem
Honoroble, mais manque probablement de pep’s sur la longueur. - Slipknot - The End, So Far
Oui bon ok, c’est pas si dingue. Mais ça aurait pu être pire !Mais ok, ça aurait pu être mieux ! - Red Hot Chili Peppers - Return Of The Dream Canteen
Oubliable, mais moins détestable que le précédent. - The Mars Volta - The Mars Volta
Pourquoi se reformer pour ça ? - The Smashing Pumpkins - ATUM : Act One
Pourquoi se reformer pour ça ? BIS - Red Hot Chili Peppers - Unlimited Love
Sans commentaires - Saez – Telegram
Qu’il aille se faire foutre.
# Freaks
TOP 10
- Piri Reis - Ritma
En termes de hardcore émotionnelle, Piri Reis va au bout du bout, au fond du fond, à la fin des fins. Ce Ritma ne réinvente absolument pas l’emo-violence même si le tacle à la gorge (nouée) est parfaitement ajusté alors que les crampons eux sont vissés. Un brulot emoviolent qui charrie tout, surtout le pire… Le pire du pire te donnant envie de mettre fin à la séquence qui dure, qui dure, dure !!! Une mort esthétiquement vitale, une souffrance Hardcore qui fait réfléchir sur la violence crue. Emo et violent, dialectique donc conflictuel, déchirant, zbeulesque et enfin mélancolique au possible… Absolument essentiel !
- Anna Sage - Anna Sage
Un premier album typé Hardcore alternatif comme la défini le groupe lui-même et qui comme toute bonne alternative saura courtiser les quelques marges Hardcore. De l’emo-Kids, au Coreux en recherche de violence et donc de chaos, en passant par celui qui apprécie le Post et ses ambiances sombres et douloureuses, Anna Sage brasse très large sans pour autant compromettre son acharnement à vouloir faire mal.
- White Ward - False Light
Tuerie au dernier degré ! Une originalité totale dans son approche du genre. Des morceaux de bravoure cuivrées énigmatiques, profonds et déconcertants de flows. Des atmosphères Black pour l’essentiel et pour lames de fond avec sans oublier des occurrences classiques, Jazzys et Rock-Prog à chaque fois savoureuses. Une sauvagerie Post-Black hypnotique et fascinante.
- Birds In Row - Gris Klein
- Syndrome 81 - prisons imaginaires
- Morrow - The Quiet Earth
- Reigan-do - Après nous le silence
- Cave In - Heavy Pendulum
- Chalk Hands - Don't Think About Death
- Atameo - it sure is sad to hope for the best while expecting the worst
Top Ep
Jeanne – EP
Top Split
Naedr/Crowning - Rayau
# Marc
TOP 10
- Totally Unicorn - High Spirits//Low Life
Après un Sorry absolument explosif, les Australiens nous reviennent avec cet album toujours aussi puissant, à l’enthousiasme contagieux et à la bonne humeur revigorante. Du grand, très grand noise/punk rock qui donne envie de brailler ses refrains à gorge déployée !
- Easy Prey - Unrest
Les 6 titres de Relentless Struggle en 2020 avaient déjà donné le ton d’un noise / post hardcore hargneux, entraînant et mélodique. Unrest enfonce le clou, vindicatif et frontal, mais capable de nombreuses subtilités, c’est un disque enthousiasmant et addictif.
- Bitter Branches - Your neighbors are failure
Tim Singer n’est ni plus ni moins que le brailleur qui a le plus marqué la scène noise / hardcore en chantant avec Deadguy et Kiss It Goodbye, entre autres. Il revient ici avec Bitter Branches pour 10 titres de noise rock / hardcore ahurissants de finesse, de hargne, et devient même poignant sur le plus beau morceau paru cette année : “Monsters Among Us”.
- Cave In - Heavy Pendulum
3 ans après un Final Transmission terminé dans la douleur après le décès de Caleb Scofield, c’est accompagné de Nate Newton (Converge) à la basse et à la gueulante que Cave In parvient encore à nous surprendre et à produire un nouvel album qui vient couronner une discographie irréprochable.
- Drug Church - Hygiene
Drug Church livre ici un album de post hardcore matiné de sonorités new wave et post punk riche et personnel aux textes désabusés. Splendide.
- Chat Pile - God's Country
Noise hardcore, indus, néo metal, difficile de savoir où placer ce groupe qui après un double EP terrassant en 2019 nous livre à nouveau un disque terrassant, vision apocalyptique des Etats Unis en pleine décadence néo-libérale. - Grivo - Omit
Un peu de lumière dans ce top avec disque de post rock / shoegaze absolument majestueux et élégant.
- Nerver - Cash
Encore du noise rock dans ce top ? La rencontre des Melvins, Unsane et Akimbo pour une très grande gifle assénée et reçue avec plaisir.
- City Of Caterpillar - Mystic Sisters
20 ans après c’est le retour des darrons du screamo /post rock, il ne manquerait plus que le retour de Yaphet Kotto pour que je ne me sente plus de joie. - Dream Unending - Songs Of Salvation
Parce qu’un top sans death metal ne serait pas vraiment un top, même si dans le style rien ne m’a fait tomber de ma chaise cette année, il faut citer ce magnifique album de doom death mélodique et onirique.
Mentions honorables :
Petrol Girls - Baby
Russian Circles - Gnosis
Brutus - Unison
Soccer Mommy - Sometimes Forever
Hexis - Aeternum
Colonial Wound - Easy Laugh
Messa - Close
Meshuggah - Immutable
Bleakness - Life as a standstill
Mizmor and Thou - Myopia
Meat Wave - Malign Hex
Déception de l’année :
Ken Mode - Null
Mais bon sang, que sont ils allés foutre dans cette galère à vouloir pondre
un disque bâtard, mi-Ken Mode canonique estampillé période “Love” et mi-
indus/expérimental mou du genou, soporifique et carrément pénible ?
# Moland Fengkov
TOP 10
- Anna Von Hausswolff - Live at Montreux Jazz Festival
Depuis le début de l'année, 1 album truste la 1e marche de mon top, et il s'agit d'un live. Ce qui peut tenir du non-sens, du scandale, de l'ineptie, puisqu'il ne s'agit pas d'une création originale mais de la captation d'un concert. Or, l'année sera live ou ne sera pas. 2022 célèbre le retour des concerts, après 2 ans de Fin du Monde, quoi de plus normal que de placer en tête de gondole un live appelé à devenir mythique, pour sa production parfaite, pour sa setlist ultime, pour son ambiance qui offre une idée inestimable de ce que ce genre de concert peut donner quand on le vit en direct, ou à défaut, par le truchement de cette offrande. Msieudames : Anna von Hausswolff, l'une des Circé modernes les plus envoûtantes du circuit, avec son "Live at Montreux Festival". Signalons que l'année nous aura offert d'autres albums live de bon aloi, de Neptunian Maximalism (avec pas moins de 2 sorties), Kauan, Sunn O))) (un oubli de la fin 2021) avec des bouts de Miss Von Hausswolff dedans, sans oublier les albums enregistrés dans les conditions du live, comme ceux de God is an Astronaut, Lost in Kiev, Puscifer... Quand on vous dit que 2022 sera live ou ne sera pas.
- Wovenhand - Silver Sash
Grand retour pour la bande à David Eugene Edwards, avec un chef d'oeuvre entre americana musclé qui tutoie des ciels striés d’éclairs furieux et rock tantrique, exalté par un savant mélange de spiritualité contrite et de grondements tapis dans les entrailles du cœur, une alternance de titres amples qui ploient cependant sous le faix des douleurs indicibles tout en progressant avec la désinvolture d’un dandysme décadent, et morceaux de bravoure au rythme aussi effréné que les convulsions de corps en transe. Mais quel que soit le tempo adopté par chacun des titres, c’est la même fièvre qui les traverse de long en large. - Path Of Might - Deep Chrome
Du stoner progressif et intersidéral, parfait chaînon manquant entre Mastodon et Elder. Avec ce name dropping de catin de luxe, tout est dit. De ses illustres modèles, le groupe a gardé un sens du riffage, de la transition, de la progression, de la mélodie, de l’équilibre entre déferlement d’énergie dévastatrice et vol plané dans les nues et les mystères de l’esprit, sans que les passages d’une ambiance à une autre ne relèvent de l’assemblage bancal mais plutôt du respect des lois naturelles qui régissent l’équilibre de la Nature et de l’univers. Un bijou qui appartient à cette noble famille d’œuvres qui, sans prétention, mais avec une exigeante complexité, donnent tout son sens à cette pratique ultime : tutoyer l’infini.
A noter qu'enchaîner l'écoute de cet album avec celui de Ealdor Bealu, autre groupe de stoner progressif, relève de l'expérience dont on ressort transfiguré. - Wo Fat - The Singularity
S'il ne fallait garder qu'un seul album de stoner cette année, ce serait celui de Wo Fat : lourd, nerveux, fiévreux, et surtout, groovy en diable. Ou comment verser dans le stoner prog sans en avoir l'air, avec des titres entre 8 et 16 minutes chacun, laissant le temps d'épuiser les riffs et de les faire évoluer d'une ambiance à l'autre avec une déconcertante fluidité qui relève du génie. Exemple avec "Overworlder" dont l'introduction emmenée par une ligne de basse au groove tapageur (bientôt reprise par la guitare) défie le funk sur ses plate bandes avant de redevenir du stoner pur jus aux mélodies bondissantes et accrocheuses et enfin finir sur une partie plus lourde mais qui garde toute la graisse bouillante qui sied à ce trip halluciné et hallucinant. Chef d'œuvre ! - The Nest - Her True Nature
Projet doomesque rituel ultime réunissant Déhá Amsg et des membres de Wolvennest, notamment, né au Roadburn et éternisé grâce à cet album qui offre une grande variété de lignes chant, du fait des différents membres se relayant derrière le micro, le tout dans des ambiances psychédéliques et ésotériques de bon aloi. A noter que l'écoute de cet album s'enchaîne à merveille avec celle de "Lahbryce" par Sum Of R, qui possède aussi une envoûtante dimension ritualiste. - Oiseaux-Tempête - What on Earth
Le post-rock devient génial quand il s'éloigne des codes du genre, en incorporant des éléments electro cosmiques et des cuivres. En outre, Oiseaux Tempête s'offre des invités de marque, notamment Jessica Moss, la violoniste de Thee Silver Mt. Zion, l'autre visage des papes canadiens du genre, Godspeed You! Black Emperor. - RooK - Infinite Empty
Rook viennent de Ghent en Belgique et définissent leur musique comme du doom psychédélique, étiquette réductrice tant leur musique s'avère inclassable. Comme beaucoup d'autres albums de l'année qui fonctionnent par paires tant ils se répondent, se complètent et résonnent les uns avec les autres, "Infinite Empty" fait écho au 1e album des Parisiens de Bank Myna. L'association de ces 2 formations ne relève pas de la lubie élitiste, puisqu'elles ont partagé la même scène. Cohérence, quand tu nous tiens. - Neptunian Maximalism - NNMM - Finis Gloria Mundi
Le groupe de jazz dronesque expérimental et psychédélique nous aura régalés avec 2 albums, cette année, et c'est donc un double voyage dans les hautes sphères du cosmos qu'on a entrepris avec eux. Tutoiement ultime de l'infini. - Conan - Evidence Of Immortality
S'il faut retenir un album de doom massif, ce sera celui de Conan, qui ne se contente pas de plaquer à l'envi de longs accords bien lourds, mais qui, sans jamais relâcher la pression qu'il imprime sur nos esprits qu'il maintient enfouis dans la fange, sait varier les plaisirs, les tempos, les ambiances, avec un album aussi puissant que riche. - The Otolith - Folum Limina
SubRosa vous manquait ? Voici leur renaissance avec The Otolith. Un retour réussi pour ce groupe de post-doom sludgesco-post-métallique atmosphérique qui laisse une grande place aux violons plaintifs pour un voyage dans le paganisme ésotérique et mélancolique en diable. - Chat Pile - God's Country
Les néophytes et autres pédants y verront du sludge noisy, et dans le fond, ils n'auront pas si tort, du moins pour le qualificatif, les connoisseurs y entendront un savant mélange totalement assumé entre Big Black, Godflesh et Jesus Lizard, liste de références non exhaustive. On peut ajouter d'autres éléments à ce name dropping de catin de luxe : Killing Joke, Daughters, Gnod... Quoi qu'il en soit, on baigne dans la dissonance sauvage et sale mais non dénudée d'un certain sens de la mélodie, avec une voix damnée, aux lignes de chant scandées et hurlées, à la Gira dans certains aspects, soutenue par une section rythmique froide et hypnotique, qui sent la suie et le cambouis. - DITZ - The Great Regression
Vous êtes tombés en pâmoison devant le 1e album de Chat Pile, ce savant mélange entre Big Black, Jesus Lizard et Godflesh ? Vous devriez aimer leurs cousins anglais de Ditz, qui ont commis un 1e méfait en mars 2022 et dont le public de la Route du Rock (et nous sur le trottoir devant le disquaire parisien Balades Sonores) a pu apprécier l'explosion de fièvre sur scène. Sale, furieux, fou. Du rock noisy et punk avec une basse martiale, des riffs sauvages et un chant scandé, habité et déchaîné. Énorme coup de cœur ! - Elder - Innate Passage
Elder fait partie des groupes qui semblent incapables de décevoir. Mieux, il se bonifie à chaque nouvelle sortie, repoussant les limites de son stoner progressif, complexe, technique, et foisonnant d'idées aussi déconcertantes que denses qui se révèlent par touches à chaque nouvelle écoute. Quelqu'un disait en commentaire sur Youtube que si sa musique est un kaléidoscope. Un vocable qui lui sied à merveille. - Ufomammut - Fenice
Tout comme son blase le suggère, le combo transalpin livre une musique qui relève le défi de maîtriser l’équilibre des antipodes : à la fois pesante, bien ancrée dans la fange, et sidérale, baignée dans les nuées. "Fenice" nous propose un voyage aux confins du cosmos, dont chaque étape, liée aux suivantes, constitue un élément clé d’un schéma global se dessinant petit à petit sous nos yeux et dans notre esprit, au fur et à mesure qu’on progresse. - Lathe - Tongue of Silver
Du post-rock, mais version western, country doom, americana dronesque. Sa musique ne sort pas des sentiers battus, ne cherche pas à explorer de vastes terres arides et vierges, mais chemin faisant, sans se perdre, dans une paradoxale dynamique, elle avance en adoptant son propre rythme, sa propre démarche, singulière et affirmée, elle n’hésite pas à soulever la poussière et ne s’embarrasse pas de celle qui reste collée aux semelles. C’est donc tout naturellement qu’elle vient mêler celle-ci aux volutes qui s’échappent des esquisses de sourires plongés dans la pénombre d’une fin de journée cuite au soleil qui l’accueillent quand elle pousse les portes à double-battants des saloons isolés qui n’ont rien des lieux interlopes tapis derrière les lisières des forêts frontalières.
3 COMMENTAIRES
Xuaterc le 29/01/2023 à 14:46:56
"Le seul artiste capable de faire du fan-service sans faire de fan-service" C'est exactement ça
8oris le 29/01/2023 à 18:48:05
On est souvent en phase sur Stupeflip...J'aime bien!
Xuaterc le 31/01/2023 à 12:15:57
Ça fait carrément plaisir, parce que c’est rare comme un ouvrier qui vote à gauche
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