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Et bien voilà, ça y est, je découvre – ou redécouvre, je ne sais plus – la déprime post-Hellfest… Oui, « What can I do, I feel like the color blue » comme le disait si justement ce fin parolier, à son incroyable insoupçonnée apogée dans les années 90, qu’est Steven Tyler. Oui encore, c’était bien cool, bien fun, bien good, avec de chouettes concerts, des découvertes, des rêves d’ados concrétisés (surtout un en fait, mais c’était un gros), des rencontres, un site incroyablement beau, etc, etc. Parce que oui, si le premier – et seul ? dehors les fines bouches – point négatif de ce Hellfest 2014 reste son prix, à l’inverse, celui positif est que c’était bien. Un très gros bien même. Sans que je me souvienne si elle fini sa vie heureuse avec plein d’enfants, on était vraiment comme des milliers de petites Alice au pays des merveilles (sachant que je n’ai même pas essayé la grande roue). Dur dur le retour lundi matin au travail avec la gueule en vrac. Fini fini le fait de pouvoir discuter musique toute la journée… Les discussions sociales sur la météo, le repas du midi, les enfants… vont rapidement reprendre leurs droits. Sachant que je n’en ai pas, d’enfant, vous avez compris que ça va redevenir limité. Holy shit guys et George Abitbol je pense à toi.
Alors avec tout ça par où commencer. Bien difficile à écrire. Hum, je me passe maintenant en boucle « Dream On » et « I Don’t Want To miss a Thing » d’Aerosmith mais il en va davantage de ma nouvelle phase dépressive que du côté mémorable du show des bostonniens. Pas que ce fût mauvais, mais ça ne m’a pas pour autant chamboulé. J’imagine que pour les fans de la première, de la deuxième, ou de la troisième, heure, ça devait être quelque chose de les voir pour la première fois (comme quand je me suis extasié au premier passage des Mötley Crüe au Hellfest alors que le concert était, au final, bien mauvais). J’étais quand même bien content d’entendre certains de leurs tubes comme « Dream On » (waou quel titre), « Mama Kin » (waou quels riff), ou « I Don’t Want To Miss a Thing » (waou quelle ballade – big up à Bruce Willis). Vous avez vu, pour ne pas avoir l’air d’être un inculte qui vous permettrait de justifier le fait que je n’ai pas pris mon pied je me permets de citer les noms de chansons pour prouver que je m’y connais en Aerosmith. Et en films de Bruce (big up à DD) ! Oui comme vous avez lu ils nous ont déroulé leurs tubes tout le show durant, et respect, ils en ont sous le coude depuis quelques années (une majorité provenant maintenant de l’album Get A Grip, leur plus grosse vente je crois). Pour résumer leur setlist, regardez le tracklisting de leur dernier best-of et puis voilà, c ‘était ça. Plus ou moins. Sympa et/ou étrange, un titre qui sort de je n’sais où, avec Joe Perry au chant et Steven Tyler absent. Le guitariste a été droit dans ses bottes (légèrement marbrées quand même), sobre, avec quelques avancées sur le devant de scène (je vous avais dit que pour le concert avait été mis en place une avancée de scène de 25m = la croisette ?) pendant que le Steven faisait son mini show, deux trois levés de pied de micro, deux trois gueules collées à la caméra (il a l’air d’être calé quant au positionnement des caméras en concert), un tendage de micro aux filles du premier rang, mais franchement rien d’exceptionnel, juste « sympa ». À tout problème une solution, là il y en a deux, un, ils sont vieux et à la limite de rester en studio et de ne plus se produire en concert, et deux, je n’y ai pas mis du mien en restant loin, très loin de la scène ne m’étant pas battu, pour me rapprocher, avec des fans qui s’étaient bien placés pour ne rien rater du show. En passant, et même s’il l’a maintes fois répété, on voit de qui Slash s’est inspiré pour son jeu de guitare !
En parlant de vieux, il y avait aussi Status Quo et Deep Purple (lite) ce week end. Quelque part. Sur le site. Sûrement sur les main stages. On remarquera d’ailleurs, l’histoire le prouve, que passé un certain âge, même si on n’a qu’un seul tube au compteur, on est par défaut sur une mainstage. Peut-être que ce sont les seules scènes avec un accès facilité pour les déambulateurs et les fauteuils roulants. Il faudrait enquêter. Enfin bref, désolé j’avais mieux à faire. Il est cependant vrai qu’un report traitant en ordre décroissant des âges des musiciens/groupes pourrait être intéressant, sociologie quand tu nous tiens et nous pourrie la vie. Ce serait toujours plus fun qu’en suivant l’ordre chronologique des évènements.
Plus tous jeunes non plus, une décennie en dessous, à peu près, et écrit en plus gros sur l’affiche, il y avait Iron Maiden. Leur nom aurait été écrit en plus petit que ça n’aurait rien changé, Iron Maiden est le plus grand groupe de l’histoire du hard rock. Oui. Plus grand plus gros plus important que Les Rolling Stones, que Led Zeppelin, où même Black Sabbath. Pas loin mais juste au dessus de ces derniers. Plusieurs raisons évidentes pour des propos que je ne devrais pas avoir à étayer : les années enchaînées au compteur, leur discographie, le nombre d’albums cultes, le nombre de chansons cultes, leur évolution, le fait de ne jamais s’être vendus aux courants, aux modes ou aux médias, le nombre de tournées, leur qualité et le fait de ne pas se foutre de la gueule de leurs fans, avoir en leur sein un des plus grands chanteurs du genre, d’avoir toujours été droit dans leur boots en favorisant leur musique plutôt que leur vie privée (pas de coups de pubs provocs à deux balles pour les journaux à scandales), tous les rejetons qu’ils ont engendré et les différents styles qui se sont crées à partir de leur musique et ceux qu’ils ont influencé… Et puis le fait de nous avoir jamais fait subir le coup de « on arrête », « on fait une tournée baby come back », « on arrête encore »... La liste est longue et j’en oublie sûrement. Ceux qui ne sont pas d’accord sont encore plus de mauvaise foi que je ne pourrais l’être en discutant du sujet. À cela, leur sens du business est pas mal non plus. À ceux – j’en ai entendu – qui leur reprochent de sortir trop de supports, de versions, et tout ça et tout ça, je ne vois pas le problème, la musique est toujours accessible (le principal non ?) et personne ne vous force à acheter toutes les versions. Au contraire on a le choix du support que l’on souhaite acquérir. Et ce que je trouve mortel, plutôt que de se plaindre du téléchargement illégal (car ils ont sûrement compris qu’il vaut mieux que la musique soit écoutée, même acquise illégalement, plutôt qu’oubliée par ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter un support) ils ont calé sur leur plan de tournée les pays où leur musique était la plus téléchargée illégalement. Terrible comme attitude, et entre les lignes on revient à cette considération des fans que j’évoquais plus haut. Enfin bref, Iron Maiden, ou le pourquoi de ma présence au Hellfest. Avec en « big bonus » SubRosa et Black Sabbath, tout le reste n’était que secondaire car déjà-vu ou pas intéressé. Blasé le gus.
Maiden débarque donc, enfin, à Clisson, pour nous proposer le retour de son Maiden England Tour (part 2 !), en souvenir de leur tournée du même nom de 1988 et du DVD alors proposé. Pour rappel, 1988 = sortie du magistral Seventh Son Of A Seventh Son. Si la setlist originale – présente sur le DVD/CD ressorti l’année dernière – tient la route, celle qui nous a été proposée en ce soir historique de 2014 est elle par contre décevante… Tout d’abord elle est trop courte, ensuite, le choix des morceaux gardés et de ceux évincés ne me satisfait pas du tout, mais alors pas du tout… Certes je préfère les playlist du Live After Death et du live at Donington à celle du Maiden England, mais j’adore quand même les deux albums sortis entre les deux tournées, à savoir Somewhere In Time et donc Seventh Son Of A Seventh Son. Comme à l’époque, ils ouvrent le show par « Moonchild ». Pourquoi pas, mais pour moi, à l’instar de « Invaders » sur The Number Of The Beast, il s’agit de morceaux faibles. Donc pas bingo en ouverture. Idem ils gardent de l’album « Can I Play With Madness » et « The Evil That Men Do » mais évincent « Infinite Dreams » et « The Clairvoyant » pourtant présents sur le CD live et qui sont pour moi parmi leurs meilleurs titres… Arg, pas évident d’avoir sa « playlist » préférée. Heureusement ils conservent cette tuerie qu’est le titre éponyme de l’album, « Seventh Son Of A Seventh Son ». Là c’est plus de dix minutes de bonheur et me vient une idée de setlist de tournée à leur proposer, à savoir une basée sur tous leurs morceaux de plus de sept minutes. Ce serait chouette car chacun des morceaux « longs » qui ponctuent les albums de Maiden sont terribles ! De cette setlist rêvée et de celle originale ils nous ont joué un « Phantom Of The Opera » comme preuve que ça fait maintenant un bail qu’ils nous sortent des putains de chansons, et des chansons qui ne ressemblent à aucune autre. Maiden is Maiden. Idem pour résumer la setlist, prenez celle du CD/DVD et enlevez : « Still Life », « Die With Your Boots On », « Infinite Dreams », « Killers », « Heaven Can Wait », « The Clairvoyant », « Hallowed Be Thy Name », « Running Free » ( ???WTF ce titre est normalement présent à tous les concerts…) et ajoutez « Fear Of The Dark » (anachronisme inutile…), « Aces High », « The Trooper » (heureusement !), « Revelations » (un de leurs titres les plus sous-estimé, et il sonnait MORTEL en live).
Oui avec un « Moonchild » que je trouve mauvais, un « Wasted Years » et un « The Prisoner » que je trouve dispensables, et un temps de jeu insuffisant (1h45 ?), ça fait pas mal de titres cultissimes qui sont passés à la trappe… Un peu trop… Oui c’était trop court dans l’ensemble, et trop peu des morceaux que j’attendais. Je n’ai même pas eu le temps de voir défiler toute ma vie en si peu de temps. Malgré cela le groupe s’est donné et a assuré le show, Bruce Dickinson a fait ses 30km de long en large, et de haut en bas de la scène, communiquant plus que régulièrement avec nous, Eddie est passé déguisé en Robespierre sur un morceau, un décor ambiance Seventh Son avec des fonds de scène défilants aux visuels des morceaux… Et puis aussi, à cette playlist qui ne me convient pas et cette durée de set trop courte, il y a aussi la qualité du son qui m’a empêché de prendre mon pied jusque derrière les oreilles. Effectivement, les guitares n’étaient pas au top, pas claires ou sous mixés… La faute au vent ? Mouais, mouais, faut voir. Surtout que la tête d’affiche du surlendemain à elle eu un son qui a tout écrasé, énorme, puissant, clair… Il se pourrait bien que Black Sabbath ait eu le meilleur son des mainstages sur les trois jours (ou au moins par rapport aux concerts auxquels j’ai pu assister). Je m’emporte peut-être un peu car le son de Slayer et Emperor étaient pas mal non plus. Mais pour conclure ce passage de la vierge de fer, et bien on a pu assister à la plus grande chorale à laquelle on n’assistera plus jamais, et puis, à nouveau, bam, c’est 13 000 rêves d’ados concrétisés. Dont le mien.
Alors comme je vous disais, il y avait à nouveau Slayer, au plutôt 2,5/4 de Slayer. Pas besoin d’allonger, ils ont fait leur popote en piochant parmi leurs dizaines de titres mortels. Un show « à l’américaine », « as usual ». Carré, tout droit, efficace, bon son, quelques mots, déjà entendus. À se demander si les chansons ne fonctionnent pas d’elles mêmes et si le groupe n’est pas depuis de longues années en mode automatique puisque, quels que soient les musiciens, quelles que soient les époques, les concerts de Slayer passent – avec plaisir – et se ressemblent.
Je vous en parle pour Slayer mais la liste des groupes déjà passés au Hellfest commence à être longue. Après tant mieux si on n’a pas pu voir un groupe que l’on adore à leur précédent passage. Que l’on n’aurait pas pu voir à cause de cette saloperie d’affiche à chaque fois tellement chargée de bons groupes qui passent en même temps qu’on est à chaque fois super contents d’en avoir vu, et supers déçus d’en avoir raté. Je me rappel de dérèglements mentaux où il fallait choisir entre se couper un bras ou se couper une jambe pour décider quel concert aller voir. Des exemples des années précédentes qui me traumatisent encore : Bolt Thrower ou Converge ? Coroner ou Triptykon ? (« I don’t want to miss a thing »...).
Alors, au hasard en mode « déjà passés » il y avait par exemple les blood-brothers Soulfly et Sepultura. Je suis passé devant le premier, et resté pour le second. Ça vous donne le ton. Mais c’était drôle d’entendre une même chanson chantée par deux groupes, un peu comme l’année dernière quand Slash & Miles Kennedy avaient écrasé les Guns ‘N Roses Tribute Band sur « Paradise City ». D’ailleurs Miles était de re-retour avec son groupe Alter Bridge. Sympa. Ça rock. Un bon chanteur, un bon show-man, un bon moment. Pour ne pas vous lister les mêmes commentaires que vous avez déjà pu lire les années précédentes sur ces groupes récurrents, je pointerais quand même qu’il ne faut jamais au grand jamais arriver trop tard pour le début des Electric Wizard. Deuxième année où impossible de rentrer sous la tente de la Valley… Bordel c’est pas croyable, mais quand est-ce que cette tente va être agrandie ? C’est à chaque fois pareil… On ne peut même pas entendre un bout de leur concert, on ne se prend que les basses dans le corps… Faites moi plaisir, à leur prochain passage agrandissez la tente ou placez les Wizards (avec d’autres qui le méritent tout autant) sur une des mainstage d’où vous virerez les Status Quo, Therapy et compagnie que vous pourrez mettre au camping. Le respect ça va un moment. Ça ne doit pas être que dans un sens… J’allais vous citer un autre groupe mais je ne me souviens plus de qui il s’agissait où, à nouveau, comme d’autres années, pas moyen de mettre un pied sous cette tente infernale pour les voir… Oui le Heaven and Hell c’est bien sous cette Valley car si historiquement il y a les groupes qui me bottent le plus (ça c’est bien), mais comme apparemment je ne suis pas le seul, pour de nombreux concerts c’est chaud d’y accéder (là c’est vilain).
Alors comme ça m’a mis de mauvaise humeur je vais vous parler de groupes que je vais descendre, et même parfois sans arguments. Therapy!, c’était naze. Inintéressant. Mou. Comme Soundgarden. Il était venu pour juste exposer sa permanente ou quoi le Cornell ? À l’époque leurs copains d’Alice In Chains prenaient bien davantage aux trippes. Seether, horrible, ça mangeait à tous les râteliers. Death :DTA c’était tellement nul que je n’y suis pas allé. Bein oui, Chuck n’est encore en vie que sur les CD, cassettes, vinyls, VHS, DVD, et dans mon cœur, mais certainement et malheureusement pas en live. Walking Papers et bien, et bien il y avait Duff sur scène. C’est tout dont je me souviens. Sabaton, je ne pensais pas que c’était aussi, hum, « nawak insipide ». En fait je ne peux même pas lister beaucoup de groupes que j’ai détesté car je me rends compte que j’ai vu moins de concerts que les années précédentes ! Et puis la haine c’est mal.
À cause de tous ces « déjà-vu », du blasé qui en découle, d’une affiche moins claquante hors les têtes d’affiches je dois quand même avouer m’être pris moins de grosses découvertes-mandales dans le visage sur l’ensemble par rapport aux années précédentes. Il y a même eu des moments où je n’avais nulle part d’intéressant où aller. C’est dire ! Heureusement que le site, son ambiance et ses décors ont pris la relève pour être franc. Mais bon, les américains de Weekend Nachos en ouverture c’était chouette. Grind-hardcore, ils avaient la patate. Idem chouette surprise en fin de café matinal, Mars Red Sky un peu à part dans l’affiche, qui, après avoir été étonné de l’affluence et du bon retour du public, ont appuyé leurs basses et leur rythmiques, haussé le jeu, pour nous hypnotiser 30 minutes durant. Couleur Crystal. Satan était mortel aussi en plein soleil, marchant sur la ligne fine entre le hard rock à papa et le thrash qui pourrait être rétro s’ils n’étaient pas déjà vieux ! Superbe album au passage. Lowrider c’était chouette aussi (même si je ne m’en souviens plus vraiment, mais je pense que tout est dans le nom du groupe). Ah oui en grosse mandale – quand même – imprévue, le concert des Monster Magnet. Je venais tout pépère, hâte d’entendre les titres de leur chouette nouvel album mais eux avaient bien d’autres plans sur leur spectaculaire comète. C’est à grands coups de décibels et de burnes qu’ils nous ont accueilli. Public à genoux dès le début, c’est à base de (non) tubes de leurs albums plus anciens qu’ils nous ont électrifié. Je ne sais pas ce qu’ils ont mangé-bu-consommé, mais c’est une bien belle leçon qu’ils nous ont donné. Lifting musical et ils repassent par la case départ psyché-rock-stoner dans ta face en sautant celle du hard-rock à papy qu’ils auraient pu être. Waou ! Conan m’a bien surpris aussi. Peut être le groupe le plus doooom tellement c’était lent et lourd. Mais vraiment massif, « Heavy as a really heavy thing » dirait Devin. Surtout avant un Caspian qui était davantage mélodique et aérien. À l’époque ça devait être sacrément original et plus intéressant qu’Isis même. Mais là, non, sans plus pour moi. Emperor était quand même aussi mortel. Ça ne joue pas/plus la pose, ou l’attitude, mais la musique, seulement la musique. Et quelle musique pour la célébration des 20 ans de In The Nightside Eclipe. Certes c’était propre et en pleine lumière, mais justement ils n’ont plus à se la jouer « underground » ou « evil » et il était temps que le « grand public » se rende compte sur une mainstage de la qualité de leur(s) album(s). Pas besoin des artifices de Watain (pas vu car déjà vu) ou Behemoth (mouais mouais, c’est pro, c’est tout), Emperor c’était spectaculairement excellent !
Au delà des bons moments et des groupes mauvais il y avait aussi quelques déceptions comme Royal Thunder. Oui un excellent album en 2012-2013, hard-rock aux portes du rock-doom Cathedral, puissant, mené par une chouette voix féminine, hargneuse mais tout autant mélodique, et en ce Hellfest leur musique s’est transformée en rock mélancolique, mou, ennuyeux, à la voix parodie de Janis Joplin meets Joan Jett… Ce n’est pas cool, ce n’est pas…
Kadavar, sans que ce soit mauvais, j’avais gardé meilleur souvenir de leur prestation au Ferrailleur à Nantes. Satan’s Satyrs… Mouais. Ça joue surtout la pose aux vestes en jean’s à patchs et à ressembler à James Hetfield quand il était ado. Mais il faut dire qu’en fait je n’attendais pas grand chose de ce dernier mais devant le tapage à l’oreille à leur sujet, je ne pensais pas que ça allait être si peu intéressant. In Solitude, je ne sais pas, j’accroche pas. Trop propre, trop années 80 ? Ça m’a fait un peu le même effet que Ghost… Niveau groupe « référencé » ils auraient dû programmer Beastmilk qui les aurait corrigé.
Alors bien sûr je n’ai pas tout vu, pour des raisons multi-diverses, mais il me reste à vous parler des deux autres concerts qui, aux cotés de Iron Maiden, Satan, Monster Magnet et Emperor (je sais ça ne fait pas beaucoup) ont été mes temps forts de ce Hellfest 2014, à savoir Black Sabbath et SubRosa.
Alors Black Sabbath, c’était tout simplement énorme ! Bien sûr (et bien entendu) Ozzy n’a plus la même voix et est un peu cramé du ciboulot, mais bon, si pour le ciboulot il l’est, cramé, depuis en fait déjà longtemps (depuis toujours ?), pour la voix rien de plus normal après toutes ces années. Il a été très bon show man en ce soir mémorable, bien meilleur que plusieurs jeunots en ce week end de concerts. Certes le public était déjà conquis d’avance. Mais quand même, il joue le jeu, et on sentait bien qu’il était heureux d’être sur scène. Comment pourrait-on ne pas avoir apprécié ce concert… J’ai encore N.I.B en tête. Et bons dieux ces riffs… Ces refrains… Tous grandioses ! Le son était énorme et bien réparti entre les instruments et la voix. Alors, pour les ronchons, je suis d’accord que cela faisait étrange ce batteur qui ne joue pas comme Bill Ward, qui en rajoute, de la technique et de la puissance, mais quand même, en 2014 on a pu voir Black Sabbath et c’était magique. Les grands Iommy et Butler étaient tout simplement parfaits. Le jeu et la rigueur des légendes qu’ils sont. Si Ozzy, fidèle à son âge et à sa consommation de stupéfiants de jeunesse paraît être un croissement entre un cousin bêta mais heureux de vivre et une grand mère souffrant d’Alzheimer et de rhumatismes, et si d’autres parles de l’intérêt que pourrait avoir un concert du groupe en instrumental, je trouve que ça aurait été quand même con de rater ce que l’on a pu voir au Hellfest. Il était content, on était contents, la musique était juste, et c’est très bien comme ça. Comme je vous disais, il a fait le show, n’a cessé de nous attiser à clapper des mains et à reprendre des passages en chœur, jusqu’à nous prendre à témoin d’une soirée surréaliste. Oui, je ne sais pas si cette situation s’est déjà produite à d’autres concerts, mais, comme s’il s’était épris d’un mot qu’il venait de découvrir, ce grand Ozzy nous a lâché un « coucou », comme ça, sorti de nulle part, et qu’il a répété sans cesse entre les morceaux, pendant qu’ils les présentaient, ou encore pendant les solo des musiciens. Oui c’était complètement surréaliste. « Coucou ». Jusqu’à mimer un crapaud sur scène. Enfin je crois que c’était cet animal qu’il essayait de mimer. Enfin, s’il était bien en train de faire du mime. Et pendant ce temps là ça jouait sévère. Du War pigs, du Iron Man, du Snowblind, du N.I.B (waou cette basse, waou cette ligne guitare), du Black Sabbath (grandiose de pouvoir entendre ce titre en live), et même du nouvel album - et ça passait nickel – de la légende en veux tu en voilà ! Certes nous n’aurions pas refusé quelques titres en plus, mais la setlist présentée était quand même superbe (setlist). Je le répète, c’était un très très grand moment.
Et puis, à côté de ces deux grosses « têtes de gondoles » qu’étaient Iron Maiden et Black Sabbath, il y avait SubRosa que j’attendais tout autant. Tout simplement un des meilleurs albums de 2013 pour une prestation qui, à part le temps de jeu de seulement 40 minutes, m’a comblée. Alors certes ils n’ont pu jouer que 3 morceaux de leur dernier et magnifique album, mais quels morceaux mes amis ! « Fat Of The Ram » (bons dieux, ce break aux violons MONUMENTAL), « Ghost Of a Dead Empire » et « The Usher », ou 3x12 minutes de psyched-doom-médievalo-post atmosphérique dantesque. Une musique qui vous prend par les trippes, qui s’immisce jusqu’à vous décoller de la réalité pour vous emmener dans une autre dimension. Oui la musique de SubRosa ouvre les portes de votre subconscient pour en redessiner les éléments. Malheureusement les 2 violons étaient par moments sous-mixés, et je pense que cela a pu empêcher certaine personne de prendre conscience de la qualité et de l’originalité de leur musique. Et donc de se laisser décoller. Ça m’avait fait le même effet lors d’un passage de Amenra au Hellfest si vous voyez de quoi je parle. Et sinon voici une chouette chronique de l’album chez les collègues et leur site afin que vous vous jetiez sur leur musique (http://subrosausa.bandcamp.com).
Alors voilà, c’était donc long mais bon même si il y avait moins de « bons » groupes (hors têtes d’affiche) à se mettre sous la dent que les années précédentes (en considérant que beaucoup de « bons » groupes avaient déjà été entendus). Du coup, au prix du ticket, et à moins que ne soient programmés les derniers gros calibres comme AC/DC, Metallica ou Tenacious D, on peut se questionner quand au retour l’année prochaines des futurs-anciens habitués. Si c’était le cas on peut espérer que les plus jeunes et ceux de tout âge qui n’aient pas eu la chance d’assister à plusieurs Hellfest, prennent la relève.
See you later, take care, bye bye and Up The Irons.
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INTRODUCTION
Sceptique à l’idée de me retrouver à Clisson, comme tous les ans à vrai dire, mes appréhensions ont été plus grandes qu’a l’accoutumée. La faute à une programmation franchement pâlotte cette année à mon goût, un nombre de festivalier frisant la population de la Chine et des températures avoisinants le milliard de degrés. Ajoutez à cela un nombre de points d’eau réduits, une place au prix exorbitant justifié par des gadgets aussi inutiles que pénibles d’utilisation (une grande roue, un escalier dangereux pour passer du site au camping, un extreme market à l’extérieur du site etc), et vous obtenez la recette parfaite pour me voir grogner et fondre pendant 3 jours. Visite guidée.
VENDREDI
Réveillé aux premiers cris des bourrés de la veille, aux premiers rayons de soleils qui transforment la tente en four, le Hellfest et son camping démontrent une fois de plus leur confort à toute épreuve. Un mal pour un bien, j’ai le temps de me préparer tranquillement avant d’aller faire un tour sous la Valley pour la première session du week end. Les frenchies de Mars Red Sky, que je n’ai jamais eu l’occasion de voir sur scène auront le grand honneur d’inaugurer cette édition 2014 (en ce qui me concerne du moins). Assez familier avec le style pratiqué par le groupe, mais pas tant que ça avec leurs compos, je découvre donc plus ou moins sans trop de surprise leur stoner rock à voix haut perchée (très bien foutue) bien fuzzy. Plutôt sympa donc pour commencer la journée que ce mélange desert-rock (très présent sous la Valley cette année) avec une voix à la limite du space-rock.
WEEKEND NACHOS
Je me demandais avant le fest, pourquoi Weekend Nachos étaient programmés sous la Altar, alors que leur musique me semble plus empreinte de Hardcore que de death metal. L’experience scénique du combo us répondra à ma place. Autant sur album on ressent ce côté « hardcore » nouvelle vague, assez sombre et bourrin, limite sludge par moment, autant sur scène on a le droit à un groupe de powerviolence. Avec le son qui va avec sous la Altar malheureusement, toujours aussi pourrave. On n’entend rien, aucune patate, pas d’équilibre entre les instruments, bref ça tombe à l’eau. Alors ok le grindcore n’a pas besoin d’être propre pour être efficace, mais il y a des limites pour qu’on se prenne la purée nécessaire. Je blâmerai sans hésitation le sondier plutôt que le groupe pour cette prestation qui n’a pas eu l’effet « tarte dans la gueule » escompté.
En parlant de tarte, en voila une donnée par un titan sur un nourrisson parce qu’il n’a pas terminé son biberon. Après avoir joué avec eux au Heavy Days In Doomtown (Danemark), j’attendais de nouveau le combo anglais. Deux poids, deux mesures. Sur album, Conan est aussi inintéressant et pataud qu’il est massif et inébranlable sur scène. Bien qu’ils ne jouent concrètement aucuns vrais bons riffs, toute l’efficacité de leur musique réside dans leur son, massif et ultra compact, qui englobe de son gras et de pesanteur toute la Valley. Je ressens un groove vraiment différent sur scène quand je compare à leurs disques, et c’est beaucoup plus efficace à mon sens. On a vraiment l’impression de se faire sodomiser par un énorme objet carré. Un des plus gros son de cette édition 2014.
J’ai vu plusieurs fois les Nancéens à l’œuvre, c’est souvent bruyant, énergique, bordélique et d’une bonne humeur communicative. Si le son est toujours aussi merdique sous la Altar, on ressent tout de même toute l’énergie des vétérans du grindcore français, enfin consacrés en signant chez Relapse l’an passé pour leur dernier méfait This World Is Dead. Dommage qu’on ne comprenne pas assez les guitares et ses supers riffs issus par exemple de Shapes Of Misery (« Fuck Off And Die » un de mes préféré), ou ceux des nouveaux titres joué pour l’occasion.
Malgré un son minable, la prestation du groupe n’en est pour autant pas ratée, se donnant à 100% comme à son habitude et délivrant son message (auquel on adhère ou non) ainsi que sa musique avec sincérité. Un grand respect pour ces gars là qui nous bousillent les oreilles depuis plus de 20ans. Play Fast Or Don’t !
GEHENNA
Je n’avais pas du tout prévu de mettre les pieds sous la Temple à ce moment là, mais il s’avère que le black de Gehenna, dont j’ai beaucoup entendu parler sans jamais me pencher dessus, vaut plutôt le coup. Malgré un son assez approximatif, des tapis de double pédale qui couvrent tout, et des infras très moches sur la basse, on se laissera assez emporter par leur musique. Un black entre deux eaux, assez classique d’un point de vue riffs mais assez envolé sur leurs ambiances. Pas forcément ma came dans le genre, mais je m’attendais à pire.
ROYAL THUNDER
Je n’en attendais pas tant de la part du tonnerre royal non plus ! Une super prestance scénique, un très bon son, des morceaux assez punchy qui passent bien le cap des planches, en bref un bon concert. Piochant surtout dans CVI, le combo de Savannah à chanteuse (encore un) délivre un set puissant, résolument rock, qui fera mouche auprès du public de la Valley, venu plutôt nombreux à mon grand étonnement. Les tubes du groupe (« Parsonsz Curse » ouvrant l’album principalement) parfaitement interprétés, feront de ce set une très bonne surprise.
KADAVAR
Très attend, les allemands au look 70’s feront forte impression. Je ne connais pas plus que ça leur discographie, j’avoue préféré le vrai rock 70’s à cette mode du retro qui va puiser au-delà de l’imagerie et du son, jusque dans les fringues et les coupes de cheveux en oubliant souvent de pondre de vrais riffs. Heureusement que Kadavar maitrise très bien son sujet pour éviter de passer pour les Bee Gees du metal. Alors oui ça joue bien, ça chante bien, les titres sont sympas, mais il y a un truc qui ne passe pas. Le côté surexposé (notez que je ne dis pas surfait, bien que je le pense assez fort) peut-être…
WATAIN
En attendant Godflesh, qui sera finalement programmé de 1h30 à 2h pour cause de retard sur la route, j’aurai finalement le temps d’aller faire un tour chez les suédois satanico-pyromanes de Watain, que je me désolais de rater à cause du show du duo anglais sous la Valley.
L’expérience est toujours aussi bonne, ça sent le black metal heavy et puissant, celui avec des flammes et des rats morts, des croix à l’envers et des bracelets à clous. Celui qui pue le cadavre et pas le fond de teint et le synthé. Celui qui dégouline la haine et qui balance des riffs de folie, et ce pas forcément à fond la caisse à tout bout de champ. Etant assez loin, le son était très correct, mais apparemment plus proche il était assez brouillon, rendant la prestation moins efficace que d’habitude. Quoi qu’il en soit, j’ai pris mon pied pendant ce set, alternant les tubes du génial Lawless Darkness et du petit dernier The Wild Hunt (qui n’a pas fait parler tant que ça de lui). Hail Satan !
Le combo de Dorset ayant récemment virer Mark Greening (batteur d’origine au jeu si particulier) et changer de bassiste (le petit branleur à veste à patch de Satan's Satyrs) j’avais extrêmement peur de la qualité de la section rythmique du wizard ce soir. Et au-delà de cet aspect qui m’a effectivement déplu, c’est surtout le son ultra dégueulasse (mais vraiment pas bien) qui m’aura dégouté de ce set. Pas un seul nouveau titre, une set-list classique au possible ( à part « Supercoven » en intro), un son horrible (du fuzz des guitares aux infras dégoulinantes de la basse) un jeu de batterie sans groove qui se contente de singer le jeu de Greening. En bref, un concert que j’ai vite fuis pour rejoindre la Temple et Enslaved qui comme à leur habitude délivre un show sans surprises. Autant dans la qualité d’interpretation, de performance, rien à redire, autant j’ai l’impression de voir le même concert depuis 3/4 ans.
Un set sans mauvaise surprise, on n’est jamais déçu par les norvégiens qui balancent avec brio les tubes de toute leur discographie, mais qui finissent par lasser un peu par leur manque de renouvellement. Enfin c’était toujours mieux qu’Electric Wizard qui finira par un « Funeralopolis » incompréhensible et imbuvable.
On passé aux choses sérieuse ! Enfin le duo d’outre-manche revient pour nous faire mal. Après un dernier passage au Hellfest tout simplement râté, cette fois ci il n’en est rien ! Une grosse demi-heure de set dont la moitié viendra de Streetcleaner (parfait), avec un son dantesque, et une Valley qui respire enfin. Les privilégiés présents auront le droit à un gros bloc de béton armé dans la face, sans tambours ni trompettes, dans le pur apparat de l’indus massif de Godflesh. Une très bonne façon de finir la journée, l’attente en valait vraiment la peine !
SAMEDI
J’attendais fermement de revoir Jimbob en action depuis 2006 et l’unique prestation de Taint que j’ai eu l’occasion de voir. Et je n’ai pas été déçu, même si -comme tout le monde je crois- je préfère Taint à Hark. Il n’y a pas à dire, ces gallois savent composer, jouer et tenir une scène. Et ce même à 10h30 un deuxième jour de fest caniculaire. Les titres de Crystalline passent comme prévu le cap de la scène avec brio, les riffs sont efficaces, les lignes de chants mortelles, les rythmiques pêchues. Un très bon moment de rock burné et bien écrit. J’en redemande.
MERCYLESS
Ca faisait longtemps que j’avais vu Mercyless en concert, et surtout pas dans les mêmes conditions. Le combo français revient avec des nouvelles compos et les vieux tubes pour notre plus grand plaisir, mais un son catastrophique m’empêchera de profiter du set.
HERDER
Une des plus grosses claque de cette edition 2014 ! Le all-star band du pays plat à mit la misère au public de la Valley, et ce même avant midi. « This is rock’n’roll ». Du gros heavy sludge bien rock’n’roll de connard. Avec l’attitude qui va avec, la présence, le son, les riffs, les bonnes idées d’arrangements. Si leur discographie est tout à fait honorable, sans pour autant être transcendante, sur scène c’est une autre histoire. Le jour et la nuit, faisant passer n’importe quel riff pour un tube, n’importe quel coup de caisse claire pour un coup de fusil a pompe dans la tronche. Un son énorme, et un gros groove pour se réveiller, ou comment un groupe qui ne paye pas de mine sur l’affiche devient le set le plus plaisant du fest. All hail to Herder !
Du gros death old-school qui tâche, voilà ce qu’il me fallait pour continuer sur cette belle lancée matinale ! Dirges Of Elyzium, dernier album du groupe en date tournant pas mal chez moi avant ce week end m’avait bien motivé à aller voir le combo sur les planches. Bon si le son de la Altar est toujours aussi douteux (j’ai de plus en plus peur pour le concert de Gorguts à venir) le concert passe plutôt bien. Des grands classiques de Mortal Throne Of Nazareth et d’Onward To Golgotha, et quelques morceaux moins folichons feront de ce set une bonne tranche de death. Pas de quoi sauter au plafond, mais on prendra une dose de satan suffisante pour la journée.
WITCH MOUNTAIN
Autant j’aime assez sur disque, autant je me suis cruellement ennuyé à voir ce groupe sur scène. Un son assez petit, manquant d’épaisseur (des parti-pris franchement désolants en termes de matos) pas d’effet sur la voix assez envolée de la mini chanteuse sans charisme, trop de solos… bref je n’ai rien trouvé à sauver dans ce set, je ne retrouvais même pas les riffs sympa mélangeant gentillement Goatsnake et Yob dans une version édulcorée pas désagréable. Un gros flop.
Un peu déçu leur de leur dernier passage au Hellfest, j’appréhendais un peu le set des motards d’Acid King cette année. Pas de mauvaise surprise cette fois ci avec un set bien efficace et groovy comme on aime. Même si je n’aime toujours pas le son de basse, la gratte sonne comme une bécane et la batterie déroule son groove inimitable sur l’asphalte de la Valley. Un set qui file droit comme la route 66, avec du Busse Woods et du III, de quoi ravir les fans. A quand un prochain disque ?
Une reformation très attendue, un dernier disque faramineux, viola de quoi trépigner sous la Altar. Nos cousins québécois mené par le seul rescapé d’origine Luc Lemay ont du gros riff à revendre. Je vais encore grogner sur le son, même s’il était largement moins pire que tout ce que j’ai pu voir sous cette scène depuis le début du fest, mais c’était largement passable. Etonné de ne pas voir John Longstreth derrière les fûts (parti faire joujou avec Origin), je suis tout de même content d’enfin voir Lemay, et la paire de génies issus de Dysrhythmia de visu. Les morceaux de Colored Sands passent extrèmement bien le cap de la scène, surtout les passages clairs et mélodiques qui sont tout simplement splendides. Les parties dissonantes sont également le point fort de ce disque, qui projettent le death metal vers un niveau de composition vraiment au dessus du lot. Les vieux morceaux de sont pas en reste, on a le droit à un titre d’Erosion Of Sanity, un de From Wisdom To Hate (l’incroyable « Inverted »), et deux d’Obscura, de quoi me ravir au plus haut point. Chapeau bas tabarnak !
Tous les shows de Clutch que j’ai eu l’occasion de voir étaient magistraux. Tous, sauf celui-ci.
Non pas qu’il fut mauvais, mais quelque chose a changé. Earth Rocker est excellent, aucuns doutes là-dessus, Neil Fallon chante toujours comme un dieu, certes, le public est incroyablement nombreux et récéptif, assurément… Mais la magie opère moins. On sent le groupe en mode automatique, même ce frontman si charismatique semble être moins possédé par ses histoires, et ne semble pas du tout touché de voir la Valley déborder, pleine à craquer avec l’intégralité des refrains repris en chœur par la foule. Par ailleurs, certains passages à l’univibe manquaient par conséquent cruellement de guitare et enlevait toute pêche aux riffs. Je crois que scéniquement je préférais l’ancienne mouture du line-up, plus dynamique. Ou alors Fallon devrait tout le temps jouer de la 6 cordes (bien qu’il en joue déjà un peu, en plus de l’harmonica) pour combler les trous. Un set bourré de tubes, pas de doutes là-dessus, mais qui ne m’ont pas trop touchés. En revanche, mention très bien au public féminin de la Valley pour le nombre de paires de seins qu’on a vu durant ce concert ! Ca, c’est rock’n’roll !
Pas fin connaisseur, mais amateur du combo, je souhaitais voir Monster Magnet en live pour terminer cette seconde journée, éreintante elle aussi. Le gros fuzz et les ambiances à la limite du space-rock (je regrette vraiment que ce groupe n’ai pas de clavier) seront de la partie et sont toujours efficaces, surtout avec un son pareil. Une super expérience qui malgré l’extrême fatigue sera au final un des meilleurs concerts de la journée.
DIMANCHE
SATAN’S SATYRS
Premier concert de ce dernier jour de calvaire caniculaire. Franchement pas transcendé par la prestation du Wizard la veille, je découvre que le bassiste du groupe de Dorset est également dans Satan's Satyrs. Après un début de set raté la faute à un son de guitare faisant des caprices, on goûte enfin à la sauce du combo. Emballé sur album, sur scène j'ai été assez déçu, même si le son était tout à fait correct. Pas assez cradingue et plus stoner que ce à quoi je m'attendais, pensant voir du gros rock'n'roll ultra raw de motards dégueulasses. Une prestation pas à la hauteur de leur musique, et surtout une petite désillusion sur l'authenticité de leur son, qui me semblait sur album beaucoup plus pertinente.
THE RUINS OF BEVERAST
En retournant au camping j'ai croisé plusieurs amis me disant “ah mais va voir ce groupe c'est génial”. D'habitude assez méfiant, et me faisant royalement chier sous ma tente, j'ai rebroussé chemin pour voir de quoi il en retournait. Un black/doom assez classieux du groupe, malgré un son tout pourri, flirtant avec le funeral par moment, pas mal foutu sera finalement plutôt agréable. Des harmonies de voix et des riffs assez bien sentis, le tout sans être planplan. Au final, une découverte loin d'être inintéressante. Merci les copains.
Suivant le groupe néo-zélandais depuis ses débuts, j'étais très enthousiaste à l'idée de les voir enfin fouler le vieux continent. Même si je m'attendais à une bouillie peu intelligible et ne passant pas très bien le cap de la scène, j'avais tout de même hâte de voir ça. Malheureusement mes craintes se sont avérées fondées, et même si j'adore les méandres de riffs et de plans ultra travaillés que nous pondent le groupe, ce n'est clairement pas l'endroit pour l'apprécier. Un son bavant partout, sans clarté, ne permettant pas de discerner quoi que ce soit gâchera vraiment ce set. La musique du combo à vraiment besoin de finesse, laissant les dissonances et les riffs complexes se fondre au travers des plans rythmiques soutenus et tentaculaire que nous dessert leur batteur. La forme trio n'aidant clairement pas, d'un point de vue sonore et charisme, ce set fut plus frustrant qu'agréable. Un groupe à écouter sur album.
LOWRIDER
Mon engouement pour le desert rock ayant clairement baissé ces dernières années, et mon scepticisme concernant la programmation de la Valley cette année (particulièrement ce dimanche) gravitant essentiellement autour de Kyuss et des side-projects de ses membres, voir même des side-projects de membres des side-projects... Cependant, ma virée sous la tente à weed que je pensais éclaire sera finalement une bonne grosse claque. Lowrider, avec sourire et enthousiasme, garni d'un son de folie, desservira un stoner-rock pur et dur. Blindé de bons riffs, de lignes de chant sympa et d'une soif de jouer communicative, la musique et le groupe transmettront une énergie folle et feront taire la mauvaise langue que je suis.
REPULSION
Massacré par un son atroce lors de leur dernier passage, Repulsion aura le droit au même traitement de faveur cette année. Un son horrible, indiscernable, crade (mais pas dans le bon sens) des problèmes techniques à tout va viendront entacher ce set des papys du grind. Pourtant on sent que le groupe à envie d'en découdre, entre reprises, morceaux de leurs demos et d'Horrified, mais rien n'y fait. Carton rouge à la Altar cette année encore. Du gâchis pur et simple et une déception de plus pour un concert que j'attendais fermement pour me réveiller et me rappeler les bonnes heures du grindcore.
UNLEASHED
Indubitablement le meilleur son de la Altar que j’ai pu entendre depuis la création de cette scène (et contraste stupéfiant après la catastrophe Repulsion peu de temps avant). Toujours affublé d’un son de casserole sans guitare, bourrée d’infras qui bavent, d’une batterie en carton trop forte et d’un chant mit en avant, c’est tout l’inverse qui s’est produit ce soir là. Un son parfait, dont chaque instrument était audible pour servir la cause d’un death old-school particulier. Une Altar blindée devant le combo suédois qui célèbre ses 25 ans de carrière cette année. Une setlist qui touche à tout, et qui fait mal. Super efficace, la musique des suédois fonctionne à mon sens mieux que sur album, tant elle est pêchue et bien amenée. Très heavy et peut-être plus épique que leurs frangins d’Entombed ou de Dismember, Unleashed fait en tout cas mouche. Je ne m’attendais pas à prendre un si gros pied devant ces vétérans du metal de la mort.
DOZER
Pas très connaisseur de ce combo, mais curieux de voir leur performance, j'ai prit mon pied, malgré la fatigue, devant ces vétérans du stoner. Un super son, des compos efficaces, des lignes de chant bien travaillées par moment, c'était vraiment plaisant de découvrir et d'apprécier sans fausses notes la musique de Dozer. Un charisme certain, renforcé de gros tubes aidant à emmener le public à bouger frénétiquement la tignasse tout le long du set feront de cet avant-dernier concert du fest une belle leçon de rock'n'roll.
C'était plus par principe que par réelle envie de voir ce concert que j'y ai mit les pieds. Même si mon admiration pour le Sabbath reste sans faille, leur dernier album en date étant insipide au possible et sachant pertinemment qu'Ozzy chanterai faux, que le son serait moyen, que leur batteur n'aurait pas un jeu adapté à leur groove, et qu'on ne verrai pas la scène à cause du monde agglutiné devant la Main Stage. Aucune déception donc, m'attendant pertinemment à ce résultat, mais tout de même la satisfaction d'avoir vu Butler et Iommi jouer en vrai. Le sourire du guitariste le plus mythique du rock n'a pas de prix, et même si Bill Ward manque à l'appel et aurait complété ce tableau de la plus belle des manières, on restera tous autant comblé que dépité. Alors oui, Ozzy chante comme une casserole, et plante des refrains ou des couplets alors qu'il en passe d'autres qu'on pensait hors de sa portée (ce qui n'est franchement pas si grave quand on le sait à l'avance, c'est comme le catch ou le père noël, il faut l'accepter pour pouvoir continuer d'en apprécier la magie). Oui le nouveau son de basse est nul, oui le nouveau batteur est trop métal, sans groove et ne colle pas du tout au jeu du Sabbath. Mais on sera quand même content d'avoir entendu des tubes exécutés par Iommi sans peine et avec classe, même s'il manquait quelques classiques à mon goût (« Lord Of This World », « Hole In The Sky », « Megalomania », « The Wizard » « Electric Funeral »). Je retiendrai le sourire d'Iommi de ce set, malgré la demie-heure de concert en moins, je peux maintenant dire que j'ai vu Black Sabbath au moins une fois. Même si j'aurai préféré les voir à la sortie de Sabotage. Born too late comme disait l'autre.
BILAN WEEK END
Franchement peu emballé au départ, en général je ressort du Hellfest en disant « ok c'était pas si pire mais le son est nul et il y a trop de monde, en espérant que ça se règle l'an prochain ». Cette année, je ne peux que dire « le son était bof et il y avait trop de monde ».
Une année clairement dispensable à mon goût de râleur, qui malgré quelques claques était dans l'ensemble un fest de groupes qui ne m’intéresse pas ou que j'ai déjà vu. Je reconnais cependant la très bonne organisation de l'ensemble malgré le nombre insuffisant de points d'eau, et l'état des sanitaires qui s'est considérablement amélioré cette année.
La disposition de l'extreme market à l'exterieur du site ne permettant pas d'y flâner entre deux concerts sans se taper des kilomètres de queue, je l'ai du coup moins fréquenter. Et il faudra également m'expliquer l’intérêt de l'espace goudronné avec ces stands dont tout le monde se fout.. Sans parler de la grande roue, de la déco, et de tous ces gadgets qui doivent leur couter les yeux de la tête... Le son de la Altar est toujours aussi infecte, et je mets toujours si peu les pieds sur les Main Stage et la Warzone, on ne change pas une équipe qui gagne. Si l'an prochain la programmation est aussi fade que cette année (à quelques exceptions près j'entends bien) je pense que Clisson verra une place de libre en plus.
Loin de moi l'idée de dire que le Hellfest est insipide et nul, mais la direction artistique et commerciale qu'il à prit (et c'est tant mieux pour lui, pour la reconnaissance de ces musiques en France, pour l'accessibilité au public de tous horizons etc) ne me correspond plus.
Voilà donc ce que j'aimerais voir l'an prochain et qui me motiverai à y retourner :
Le Hellfest, alternative française au Roadburn, au Wacken, au Download, au Superbowl Of Hardcore etc, surement, mais pas suffisant et trop éreintant pour m'en faire sauter de joie, avec un arrière goût de déjà-vu. Affaire à suivre.
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Jeudi / Vendredi --- Samedi --- Dimanche
Jeudi 19 juin
8h40 : arrivée gare de Bécon les Bruyères pour attraper la diligence qui m'emmènera à destination de Clisson. Nom d'un p'tit bonhomme : il paraît que la grève des intermittents du spectacle ne viendra pas perturber le Hellfest 2014, alors ça n'est pas une grève des cheminots qui va m'empêcher d'arriver à l'heure pour mon embarquement sur le vol 666 direction Beuuâârh-land !
Quelques petites minutes d’attente suffisent à faire venir la Hellfest-car, un Renault Espace 7 places qui... Euh, minute papillon : c'est quoi ce logo Seat ? Et pourquoi il est déjà tout rempli le coffre ? Et on peut vraiment monter à 3 à l'arrière ? Et je les mets où moi, la tente Queshua et le sac de rando’ de 583 kg ?
C'est donc écrasé contre une portière entièrement occultée par la fameuse tente, la nuque bien calée contre les paquets empilés dans le coffre jusqu'au plafond, la rotule gauche profondément encastrée dans le cuissot de mon avenante voisine, et le sac à dos pesant de tout son poids sur des quadriceps déjà bien usés par la station debout prolongée dans les transports en commun que je m'apprêtais à rouler 400 km vers la capitale du cheveu long, du houblon tiède et du décibel gras. Même pô mal.
Allez, chauffe Marcel !
15h30 : le pass enfin récupéré, on n'en revient pas devant le nombre de tentes déjà dressées sur le camping. Même en s'éloignant un peu, au niveau du Green Camp, le terrain s'avère déjà bien occupé. Mazette, se pourrait-il que d'autres personnes que nous apprécient les musiques amplifiées ? Le Hellfest est complet depuis février vous dites ? Eh bien il semblerait qu'ils aient tous décidé de pioncer au camping !
17h et des brouettes : petit tour au Metal Corner pour prendre le pouls de cette nouvelle édition. L'espace est aménagé un peu différemment de l'année précédente, sans toutefois de grosse révolution. On remarque quand même la présence d'un « club privé » réservé à l'élite du fan club du festival, un stand SFR proposant des chaises longues (Yeepee!!) juste en dessous du grand écran de service, ainsi qu'un stand nous proposant de nous initier à des jeux plein-d'astuce-d'espièglerie comme Dobble ou Timeline. Mais l'idée, dans l'immédiat, c'est d'aller acquérir quelques menus jetons afin de pouvoir s'en jeter un en matant le tout premier concert. C'est donc face à No Jogging For Today qu'on s'envoie 33cl de Skøll carrément bienvenus. Les nantais jouent un hardcore sympa, ce qualificatif étant d'autant plus approprié que nos lascars ouvrent les festivités du week-end sur... Une queue-leu-leu endiablée ! Ah les mabouls !
Mais histoire de ne pas se retrouver sans rien à becqueter ce soir comme les jours à venir et de se mettre à jour sur les nouvelles tendances en matière de régime alimentaire de festivalier poilu, il est bientôt l'heure de faire le traditionnel pèlerinage au Leclerc du coin.
18h50 : retour à la tente du Metal Corner pour voir ce qui se trame au niveau de la scène locale. Mais… Se pourrait-il que je connaisse ce groupe ? Euh… Non : la musique – un heavy thrash old school mid tempo pas démentiel mais bon esprit – ne me dit rien. Pourtant bordel, je le connais ce bassiste. Ce bandana, ce tatouage tribal, cette barbiche. Bordel, ce ne serait pas l'un des « Hell's Angels » qui réceptionnaient les slammeurs au niveau des Main Stages les années passées ? Bon sang mais c'est bien sûr : quand le loustic appelle le public à se bouger un peu le cul parce que les gars de la sécu' se font chier, le doute n'est plus possible. Les derniers titres, « Old School Motherfucker » et l'éponyme « So What ! » (car oui, c'est le nom du groupe) confirment le côté sans prétention mais bien sympa du thrash des nantais. Du coup le ravitaillement au bar le plus proche sera l'occasion d'aller serrer la paluche du gus en question pour vérifier la véracité de la théorie ci-dessus (bassiste = mec de la sécu). Ça fait plaisir de voir qu'on confie le public du fest' à des gaillards aussi impliqués dans la musique honorée pendant ces 3 jours et demi de gros son !
19h40 : ce sont les bretons d'Anthares qui prennent le relais, avec un thrash un peu moins old school que celui de leurs prédécesseurs. Entre leur gratteux à Gibson et kilt, son acolyte à cheveux blancs et Flying V et le chanteur qui ne dénoterait pas dans un groupe à casquettes, on peut dire que le combo est un peu atypique – du moins visuellement. La prestation est là encore l'occasion d'un concert sympa, la pression montant doucement mais sûrement. Et... Tiens, mais ne serait-ce pas un T-shirt Pryapisme, là-bas, dans le public ? Diable, malgré la cruelle absence de groupe de nawak metal à l'affiche de l'édition 2014, il semble que la chapelle déglingo ait réussi à marquer quelques points de plus dans le cœur des amateurs de musiques qui pètent à table.
20h45 : on ne lâche rien, surtout pas le verre à bière. C'est à présent Deadly Whispers qui s'agite sur les planches. Le groupe balance ce qui sonne à mes oreilles comme un thrashcore bien furieux, crusty même. Les brûlots balancés par nos lascars sont courts, bien punky, limite grind par moment. Et ça fait du bien de se faire remuer ainsi les bretelles !
21h40 : des alcools forts sont venus se mêler au jus de houblon, mettant un peu à mal mon assiduité sous la tente du Coin du Metal. Ce qui fait que je ne vois qu'un bout du set de Colossus, groupe de deathcore qui se démarque par la présence de 2 beugleurs ainsi que de 2 guitaristes dont une demoiselle tout à fait charmante. On notera également que le bassiste touche sa bille. M'enfin pas de quoi recharger des batteries commençant à être bien usées par l'alcool, le trajet et les joies des débuts de fest'. Du coup je louperai carrément les sets de Breakdust (en même temps j'étais pas franchement fan de leur 1er album) et Showtime pour aller gentiment comater dans un coin, avant de rejoindre ma tente... Pour une 1ere nuit salement agitée, comme toutes les premières nuits Hellfestives.
A-pé-roooooooooooooooooooooooooo !!
Vendredi 20 juin
8h30 : bon, il semblerait bien que, finalement, malgré les mauvais présages de la nuit, personne ne se soit écroulé sur ma tente, ni qu’aucune gerbe n’ait été déposée aux proches environs de mes attributs Queshuesques. Tout ça ne commence pas trop mal dites donc ! Poulvou qué ça doule…
Il est donc temps de sacrifier au rituel métabolique du lâcher de lest matinal, avec – donc – retour dans les abysses des toilettes du camping. Et là, agréable surprise : les chiottes du Green Camp sont des toilettes sèches. Résultat : pas de lunette cracra-mouillée mais une plaque de contreplaqué propre et découpée « aux dimensions adéquates ». Mais la vraie amélioration, c’est qu’au lieu de la cuvette traditionnelle et de la chasse d’eau qui peine à évacuer les invendus du système digestif, c’est une « fosse » et de la sciure de bois qui servent à inhumer le purin. Et ‘y a pas à dire : c’est plus sain, et moins puant. On en viendrait presque – en exagérant un brin quand même – à trouver que ça sent bon l’atelier de menuisier. Cerise sur le cradot : du PQ – ‘de diou, pas une seule fois je n’aurai à me servir de mon propre rouleau ! On croit rêver ! Bravo à l’orga’ pour le coup.
10h00 : il est temps d’aller se réchauffer les noreilles. Si le pass Presse ne permet plus de rentrer avec les bénévoles, il permet encore d’accéder au site un poil plus tôt que la normale, et par conséquent d’assister aux balances… Ainsi qu’à l’impressionnant déferlement de la vague des festivaliers pénétrant en courant sur le site pour être sûr d’être aux 1eres loges des premiers concerts (…ainsi que de la vente des jetons-boissons !).
10h30 – Angelus Apatrida : comme à l’accoutumée, cette nouvelle cuvée clissonnaise va démarrer sur quelques grosses salves de thrash. Dans cet esprit, sur la Main stage 2 ce sont les espagnols d’Angelus Apatrida qui ouvrent le bal. Et pour le coup ça me botte bien, parce que j’avais apprécié Clockwork, leur avant-dernier album. Malgré quelques problèmes au niveau du chant, et une batterie trop en avant en début de set, leur thrash up-mid tempo d’obédience US est l’amuse-gueule idéal pour démarrer cette journée ensoleillée. Sur « Give’Em War », on note une bonne grosse touche slayerienne que je ne leur connaissais pas… Pas mal. On apprend alors que David G. Álvarez, le guitariste titulaire, s’est pété le genou, et que c’est un guitariste remplaçant qui a pris le relais au débotté : bravo l’artiste ! Le groupe enchaîne sur « You Are Next », extrait du dernier album, puis sur l’excellent « Blast Off » qui nous avait déjà mis une bonne claque sur l’avant-dernier album, et qui rappelle étrangement le « Strike Of The Beast » d’Exodus. Les adieux se font sur « Legally Brainwashed », également tiré de Clockwork, mais moins bandant que son prédécesseur.
11h : la suite des événements me branchant un peu moins, ce sera papillonnage de scène en scène. Avec, pour commencer ce périple touristique, un coup d’œil du côté de l’Altar pour voir qui-c’est-y-donc que Weekend Nachos… Ouawh, c’est furax, limite grindy ! Doté d’un frontman qui se démène comme un lion en cage « à la Barney Greenway », le groupe américain intègre également des éléments hardcore/doomy (…ou sludge, voilà, si vous préférez). Une vraie B.O. de l’apocalypse ! M’enfin je ne tiendrai que quelques titres avant de m’en aller essayer le heavy metal racé (c’est ce qui se dit) de Nightmare sur la Main Stage 1. « Alors, c’était top chan-mé ? » Euuh, sans doute, mais je n’étais pas dans l’état d’esprit adéquat pour rentrer dedans semble-t-il. La vérité c’est que j’ai passé les 2-3 morceaux écoutés à me demander à qui Jo, le chanteur, pouvait bien me faire penser. Bilan de la séance de réfléchitude : à un mélange de Dio, Paul Stanley et Tom Araya. Si si, parfaitement.
Bon, c’est pas tout ça, mais il est comment le carré VIP cette année ? Vu que l’orga’ a eu la bonne idée de déporter l’entrée un poil plus loin des Main Stages – très judicieux pour éviter l’engorgement lors des gros concerts –, il y a moyen pour que ça ait bougé un peu à l’intérieur aussi, non ? En effet : nouveau stand de nourriture, bar Jack Daniels et petit bunker au centre du « jardin », quelques menus remaniements sont venus changer les habitudes antérieures. Pour le meilleur. Et c’est aussi l’occasion de croiser M. Arno Strobl accompagné d’éminents membres du line-up actuel de Carnival in Coal.
11h40 : traitez-moi de tous les noms, mais la suite de l’affiche continue à ne pas me brancher des masses. Re-papillonnage donc. Tout d’abord en regardant de loin Doyle Airence, dont le post-hardcore n’est vraiment pas ma tasse de thé. Puis, rapidement, en continuant vers la Valley pour aller tester Conan. Répétitif, accordé tout en bas dans les chaussettes, mais dynamisé par une batterie sympa, la musique du groupe est très facile à assimiler. D’où pause à l’ombre, à écouter la musique des anglais… Avant d'aller tester la crêpe andouillette / gruyère d'un dealer breton de miam-miam.
12h – Kronos : c'est le ventre agréablement lesté de nourriture solide que je m'en retourne sous l'Altar pour aller assister au concert de Kronos. Arrivé un peu en avance, cela me permit d'aller écouter la fin du set de The Order of Apollyon, l'un des nombreux groupes de Mr Seb Tuvi, et de profiter ainsi d'une reprise du « Creeping Death » des 4 Horsemen. Puis c'est enfin aux vosgiens de prendre la relève devant une foule relativement conséquente. Pour cette 3e prestation live du groupe à laquelle j'assistai, c'était donc un 3e chanteur différent, « Trivette », qui s'occupait de chauffer le micro, et le bougre se débrouilla tout à fait honorablement ! Démarrant sur 2 morceaux extraits du nouvel album à venir, le groupe se met très vite en place, les changements de line-up n'impactant manifestement pas la précision et l'efficacité du groupe sur scène. « Colossal Titan Strife » et « Ouranian Cyclops », classiques extraits respectivement du 2e album et de The Hellenic Terror, permirent au public de se lâcher et de commencer à s'agiter un brin plus fort. Mais un set d'une demi-heure, ça passe à la vitesse d'un satyre au galop… Et les français en arrivent donc rapidement au dernier morceau. Tout ça nous aura en tous cas remis en tête le fait qu'il faudra sérieusement surveiller la sortie du nouvel opus.
12h50 – Fueled By Fire : un début de Hellfest, c'est quand même avant tout du thrash (si si). Retour, donc, aux abords de la Main Stage 2 pour aller assister au concert des « revivalistes » Fueled By Fire, latino-californiens pratiquant un thrash old school très représentatif de leur scène locale. Souvent axée sur les gros mid tempos qui permettent de s'adonner à la bourrée auvergnate en plein pit, il faut bien reconnaître que la musique du groupe n'est pas des plus passionnantes. Et de fait on finit assez vite par sentir une certaine lassitude (… « par se faire un peu chier » pourrait-on dire en des termes moins choisis). Mais en début de fest', sous le soleil, on reste tolérant, et cette impression mitigée ne m'empêchera pas de tester un peu leur matos sur CD si jamais l'une de leurs prods me tombe entre les mains l’un de ces jours.
13h35 – Toxic Holocaust & co : alors pour continuer, Satan ou Blockheads ? Du bon vieux heavy speed qui buzze ou du gros grindcore intègre unanimement salué par les trves ? Eh bien rien de tout cela : pause. Bouh la honte, oui c'est ça, m'enfin il fait chaud, soif, et on se poserait bien 5 minutes. Dont acte. D'autant que 14h20 arrive vite et qu'il est donc temps de retourner thrasher ta mère au niveau de la Main Stage 2, vu que Toxic Holocaust – que je n'ai jamais écouté sérieusement –, tout le monde le dit : c'est 'achement bien ! Alors en effet, c'est pas mal du tout, mais c'est très classique, et après Fueled By Fire et Angelus Apatrida, ça manque de nouveauté pour le pelé qui ne maîtrise pas la discographie du groupe. Cet avis n'est heureusement pas partagé par une fosse qui soulève un nuage de poussière madmaxien – désagrément qu'une météo très orientée « canicule » aura tendance à répéter sans cesse tout au long des trois jours. Sur « 666 », ce qui se dit ici et là se révèle soudainement vrai : il y a du punk dans le thrash de ces américains ! Puis sur « Endless Armageddon », ce sont des accents plus Sodom-old-school qui se manifestent. Pas mal, pas mal. Mais pas assez pour me pousser à rester jusqu'au bout. Trop de thrash tue le thrash, et donne faim : direction l'espace restauration pour aller s'enfiler un bout de pizza !
15h10 – Loudblast : bon alors c'est vrai qu'a priori le nouvel album de Loudblast, Burial Ground, recueille tous les suffrages. Ok ok. M'enfin perso j'ai un souvenir très mitigé de Frozen Moments, et c'est surtout l'espoir d'entendre des pépites extraites de la 1ere partie de la vie du groupe lillois (celle qui s'arrête après Cross The Threshold) qui me poussera à pénétrer à nouveau sous l'Altar. L'intro de type BO hyper théâtrale qui nous accueille alors est sans aucun doute extraite du petit dernier (non?), et c'est en effet avec un death sombre possédant la densité d'un black bien dark que les boys de Stéphane Buriez nous accueillent. Le nouvel album est à l'honneur, qu'on se le dise, ainsi que son grand frère immédiat... Ce qui fait qu'une grosse première moitié du show me parait trèèèèèès longue ! Cela ne semble par contre pas le cas d'un choupinet de 8-9 ans maxi qui slamme carrément comme un grand dès le 2nd titre. Mazette, il promet celui-là ! Puis avec « Flesh » s'amorce un flash-back discographique qui nous emmène enfin jusqu’à un « The Horror Within » fleurant bon le lycée. Bordel il fait chaud ! Il est grand temps de tomber le T-shirt pour tenter de capter les rares courants d'air qui traversent la tente ! La fin de set ne laisse rien au hasard avec pour commencer un « Cross The Threshold » animal, puis des adieux qui rouvrent enfin le volume Sublime Dementia pour en laisser échapper « My Last Journey ». Oui mais euuuuuuh : même pas un petit « Subject To Spirit » ? Non ? Bon tant pis, la fin aura tout de même été bien sympa !
16h : c'est à l'heure du goûter que j'espérais faire ma première grosse découverte / rattrapage de classique en allant voir M.O.D. sur la Main Stage 2. C'est que Billy Milano est une vraie figure du crossover from USA, d'autant qu'il a fait partie du mythique all-star band S.O.D. C'est donc après un faux départ dû à l'arrivée tardive du légendaire frontman, et devant un public plutôt clairsemé que commence le show. Diantre, tout cela peine à décoller, et le circle pit demandé par le groupe restera finalement lettre morte. Faut dire que le jeune public a peu de chance de connaître le répertoire de ces vétérans, et que les fans de la 1ere heure sont à présent trop vieux pour faire une ronde à la queue-leu-leu dans la poussière... Et puis avec cette chaleur insoutenable, il est dur de rester concentré devant un show manquant un peu de folie, et dont les morceaux sont de nous inconnus. On retournera donc avec les cou-paings se reposer un brin.
17h40 – Impaled Nazarene : nom de Zeus, ça fait un bail que j'attendais de voir Mika Luttinen et ses sbires sur scène ! D'où une arrivée bien en avance, histoire de pouvoir profiter du show tout près de la scène (ce qui me permettra de profiter de quelques-uns des titres du très bon 1er album de Hail Of Bullets). Et d'où cette forte tension et cette chair de poule quand résonnèrent les « Suomi Finland Perkele » de l'introduction. Malheureusement, un son un peu merdique (placé sur la gauche, j'avais trop de basse) va gâcher un poil la fête. D'autant que le père Mika se révéla moins fou que ce qu'on aurait été en droit d'attendre de lui, vu les extrêmes auxquels il nous a habitués sur disque et photos. M'enfin petit à petit, sans mal, on se laisse attendrir, puis convertir. D'autant que le départ se fait quand même au son du « 1999: Karmageddon Warriors » de Latex Cult. Et que, avec ces moult tirages de langue, ces hectolitres de sueur et ce bombardement incessant – plus un Wall of Death bien sauvage qui verra une lueur malicieuse, presque enfantine, enflammer les prunelles de Mika –, on retrouvera cette ambiance « nucléaire » qui a fait la réputation du groupe. Moins borné que Loudblast qui nous écrasait violemment sous ses dernières productions, les finlandais placent habilement toute une palanquée de morceaux (« King Reborn », « Flaming Sword Of Satan », « Vigorous... », etc) de Vigorous And Liberating Death au milieu de tout un tas de petits classiques jouissifs, comme « Armageddon Death Squad », « Motörpenis » ou le conclusif « Total War – Winter War ». Et ça passe comme dans un rêve (...bruyant) ! Un groupe à revoir, si possible dans une ambiance sonore moins bordélique.
18h45 – Nocturnus : l’avantage pour la suite des événements, c’est qu’il suffira de quelques pas à travers la foule pour rejoindre les abords de l’Altar et se repaître du concert de Nocturnus, ou plutôt de Nocturnus AD puisqu’il ne s’agit pas là des membres originels de la formation, mais du line up complet d’After Death, autre groupe dans lequel Mike Browning joue depuis 1999. Aaaah, Nocturnus : Thresholds n’est rien de moins que le 3e CD à être jamais entré en ma possession. Et quel CD ! J’avoue par contre avoir zappé Ethereal Tomb, pas hyper bien accueilli à l’époque de sa sortie, ainsi que The Key – impasse beaucoup moins pardonnable étant donné le statut culte de l’objet. Et on peut dire que j’allais salement m’en mordre les doigts aujourd’hui, vu que le groupe jouera justement l’album dans son intégralité en respectant l’ordre de la tracklist. Votre serviteur restera donc stoïquement le temps des 3-4 premiers titres – tout à fait impressionnants il est vrai, mais parlant assez peu à mon oreille interne et aux connexions neuronales du fond. Et pour ajouter à l’inconfort et à la frustration, outre la chaleur et une fatigue commençant à se faire salement sentir, il faut bien reconnaître que ce poste si particulier de batteur-chanteur dévolu à Mike Browning a pour fâcheuse conséquence que tout cela manque de mouvement, ainsi que d’un chanteur qui arpenterait la scène en haranguant la foule. M’enfin ‘faut vraiment que je m’achète The Key nom de nom !
19h50 – Sepultura : l’avantage en écourtant le show des techno-deatheux de Nocturnus, c’est que cela permettait de se placer raisonnablement bien pour assister au concert des brésiliens de Sepultura. En plus le vent se décidait enfin à venir nous lécher les coups de soleil, tandis que ce dernier se drapait dans les rares nuages de passage : nickel Michel ! Arrivée du groupe et… Stupeur (bon là j’exagère un brin, pour l’effet dramatique) : mais il s’est rasé la boule le Derrick ! Et c’est qui le vieux qui tient la basse ? Putain c’est Paulo Jr. !! Non, tu déconnes ? Il a pris 30 ans dans la tronche l’animal ! Bon, il faut dire que ça fait un bail que je n’avais pas eu l’occasion de le voir en photo ou en live… Mais à ce point ! Arf. Par contre là où l’on retrouvera vite nos marques (…vieux croûton que nous sommes, qui a arrêté d’écouter le Sep’ après Against), c’est que Derrick – colosse peu loquace – a toujours une patate d’enfer, et qu’Andreas porte toujours des maillots de l’équipe de foot du Brésil :) Le set démarre sur un « The Vatican » bien punk, extrait du nouvel album, puis sur « Kairos » lors duquel Derrick s’en va taper sur des tamtams-et-c’est-numéro-1. Puis, comme la cicatrice ne s’est toujours pas refermée depuis le clash avec Max, Derrick met les choses au clair en rappelant que ce sont eux, damned, SE-PUL-TU-RA ! Et d’enchaîner sur un « Propaganda » jouissif. S’ensuivent tout un tas de morceaux assez récents jusqu’à – superbe transition vu la poussière soulevée devant la Main Stage 2 – « Dusted » extrait de Roots, pour lequel Derrick retourne au tambour. A partir de là ce ne furent plus que doux frissons pour votre serviteur avec « Refuse / Resist » (Rhaaaaaaa), « Arise » (RHAAAAAA), « Ratamahatta » (Blourgl !), « Polícia » et pour finir l’hymne « Roots Bloody Roots » (tout à fait bon – m’enfin on ne m’enlèvera pas de la tête que les 3 précédents albums sont bien meilleurs…). Viva Brazil !
20h55 – Iron Maiden : l’affaire semblait pliée. On regarderait poliment un brin de Maiden, pour la légende, de loin, parce que quand même, et puis on se finirait devant Kataklysm, dont le dernier album est bien sympa, bien que pas définitif. Là, parce que Maiden, bon : on n’a plus 16 ans quoi. Et vu la distance à laquelle il allait falloir se placer pour voir le show – situation forçant à suivre tout ça en partie sur l’écran – ce serait bien beau qu’on tienne 3 titres… Sauf qu’il s’est fait retourner le lapin ! Tout comme Rurik Sallé, qu’on retrouvait par hasard à nos côtés. Alors certes, le spectacle valait le détour : scène grandiose sur 2 étages, Bruce qui change de costume tous les 3 titres, un backdrop par titre ou pas loin, du Eddie en veux-tu en voilà, mais le début de set semblait indiquer que je lâcherai vite le morceau : en effet, vu la nature des décors et ce démarrage effectué sur « Moonchild » et « Can I Play With Madness », ça sentait le 7th Son à plein nez, odeur pas forcément affriolante pour ma truffe rustaude. Sauf que le truc que je ne savais pas, c’est que ce concert était en fait la resucée de la tournée Maiden England, 25 ans après, et remaniée pour encore plus de Mouaaaaargl ! Ce qui fait que dès « The Prisoner », le lapin commence à se faire hypnotiser, et à répondre aux « Scream for me Hellfest » d’un Bruce vraiment charismatique. Suit « 2 Minutes To Midnight » dans un gros pincement de cœur nostalgico-bonnard. Puis sur « Revelations », le frontman facétieux et football-addict se met une partie du public dans la poche en lâchant un « Allez les bleus » de circonstance (Parce que, en pleine Coupe du Monde, la France affronte alors la Suisse).On monte alors d’un cran la machine à frissons avec un « The Trooper » d’anthologie pendant lequel Bruce taquine Janick en lui couvrant la tête d’un Union Jack gigantesque. Sur « The Number Of The Beast », autre gros rush d’adrénaline, puis retour des commentaires du chanteur qui nous titille à propos du score du match en cours. Enchaînement sur « Phantom of the Opera », puis démonstration nouvelle du très bon niveau de français du frontman qui nous cause alors boustifaille. Sur « Run To The Hill » débarque « enfin » la poupée Eddie – qui va aller se fighter avec Janick, le clown de service. Sur « Seventh Son of a Seventh Son », on apprend que la France mène par 3 à 0 directement depuis la scène, puis c’est « Fear of the Dark » et l’exceptionnel « Iron Maiden » qui finissent de nous retourner le palpitant. Nom d’un chien, si je m’attendais à me faire ainsi captiver par la Vierge de Fer ! Le set « officiel » finit alors, et bien que des rappels soient prévus, il est temps de partir se placer pour voir Death dans les meilleures conditions, même si on les avait déjà vus fin 2013 à Paris. Direction l’Altar donc, sous les lointains échos de « Aces High »…
22h55 – Death To All : le show donné ce soir à Clisson sera en tous points semblable à celui donné au Trabendo en novembre, si l’on excepte le retrait de « In Human Form », « Cosmic Sea », « Lack of Comprehension (snif) et de la projection de diapos (pas une grosse perte), ainsi que l’ajout de « Symbolic » (yeeeeees !), ceci à cause du temps moindre alloué au groupe. Et on se reprend donc logiquement une grosse tarte ! Les musiciens (batteur et guitariste / chanteur) d’Obscura viendront cette fois encore participer à la fête, fête qui sera juste un peu gâchée par des soucis techniques sur « Spirit Crusher », ainsi qu’à la fin de « Symbolic ». Bon, on devine que le groupe – pourtant constitué de musiciens rodés – ne se sent pas aussi à l’aise sur scène qu’un « vrai » groupe légitime. Et ils ont beau fanfaronner de temps à autre, l’échange avec le public n’est pas hyper folichon entre les morceaux. Mais la communion est telle pendant l’interprétation de ces classiques, le volume du cœur dans la cage thoracique atteint des dimensions telles que tout cela reste de la pure magie, quelles que puissent être les imperfections de-ci de-là. Dur de redescendre sur le plancher des vaches après une telle séance de lévitation cardiaque !
24h, et après : après la doublette Iron Maiden / Death de ce soir, et la grosse journée qui avait précédé, il était vraiment dur de se motiver pour tenter de découvrir Sabaton, Kvelertak, ou pour aller profiter de la puissance symphonique de Septicflesh. D’où chouille avec les copains jusqu’à 3h, sans remord ni regret !
Voici nos photos du Hellfest 2014 : Cliquez sur les images pour accéder aux sous-dossiers, et/ou les agrandir !
Toutes ces photos ont été prises par Clément Mahoudeau et Pierre Guihéneuf.