Birds In Row - Interview du 19/08/2023

Les vingt minutes qui nous étaient allouées n’ont pas été suffisantes pour aborder la multitude de questions que nous avions, mais ce n’est que partie remise.
Membre(s) interviewé(s) : B.
Tu disais pendant ton set que c’était le dernier concert de votre saison. Quel bilan vous faites de la réception de Gris Klein ?
B : Et bien mortel. Tu sais quand tu fais un album, tu le fais un peu pour toi à la base. Surtout nous. On fait une musique qui sert à exorciser certaines choses. Et au début, tu es un petit peu selfish, tu es un peu en mode," je fais la musique que je veux " et après tu croises les doigts pour que les gens suivent, qu’ils kiffent bien et que tu aies peut-être des nouvelles personnes qui viennent mais ça, ça ne t’appartient pas. Après, on a tendance à dire que l’album, une fois qu’on l’a écrit, enregistré, pressé, il ne nous appartient plus. Il est aux gens et ce sont eux qui se l’approprient. En fait, on s’est rendu compte qu’on avait vraiment des retours hyper intenses, des gens qui nous disaient « Merci de faire ce que vous faites, de la manière dont vous le faites, c’est hyper important pour nous » ou alors « Moi, ça m’a aidé dans telle période de ma vie ». Tu sais, des trucs assez intenses niveau humain. Pour nous, ça veut dire énormément parce que tous autant qu’on est, on se rappelle... je sais pas, je dis n’importe quoi, une rupture, un moment de la vie où tu es hyper déprimé et tu as ce groupe là , cet album là et tu t’y es accroché. T’as l’impression que tout ça t’a aidé à traverser la darkness. Quand des gens te disent ça à toi, tu te dis, «putain c’est chouette » parce que t’arrives à redonner à la communauté ce que toi t’as reçu. Donc c’est un privilège de ouf et on est hyper content.
Les gens ont vraiment capté ce qu’on avait envie de dire en plus. Et ça c’est chouette parce que nous, on essaye vraiment de faire en sorte que les gens s’approprient nos morceau dans le sens où on ne va jamais être didactiques, on ne va jamais dire aux gens quoi penser. On laisse les gens l’interpréter en faisant beaucoup de métaphores etc. Et les gens ont tous capté là où on voulait en venir et c’est hyper beau à voir en fait parce que tu te dis : c’est fou ! Même en étant métaphorique, en étant dans un truc un peu brumeux, les gens retrouvent l’émotion de départ. Et ça c’est vraiment beau. On a vraiment, vraiment de la chance. Donc ouais, depuis octobre on a pas arrêté et à chaque fois, on a que des bonnes surprises et on a vraiment vraiment de la chance.
Justement, tu parlais à l’instant d’un état brumeux. Le nom de l’album, Gris Klein, est une référence à l’IKB, le Bleu Klein qui est une couleur qui a été créée, exploitée intellectuellement, plastiquement. Une méta-couleur en quelque sorte. Ai-je tort en disant que votre méta-couleur est un gris luminescent ?
B : (Rire) Non, non, tu as raison. En fait, j’avais déjà ce concept là pour un projet personnel, en me disant que ça pourrait être le nom du projet. Et en fait, quand on a commencé à parler de ce qu’on voulait faire sur l’album, je me suis dit « Non. C’est le nom de l’album ». Et ça a fait d’autant plus de sens parce qu’on avait beaucoup de références à l’Art et à l’Histoire de l’Art dans nos morceaux ou dans nos titres. Et très rapidement, on s’est dit, « Mais en fait, Gris Klein, ça marche ». On a envie de parler de dépression, il y a ce rapport à l’Histoire de l’Art… En plus le Bleu Klein, c’est pas une couleur, c’est un produit et ça a du sens. Ça veut dire que tu ne peux pas être propriétaire d’une couleur, c’est quelque chose qui est universel. Tu n’as pas le droit d’en être propriétaire par contre, tu peux être propriétaire d’un produit. Du coup, tu as cet amalgame entre le fait que ce soit un produit ou une couleur. C’est vraiment intéressant. Où s’arrête la machine capitaliste ? Y compris dans l’Art.
Pour moi, ça avait du sens à ce niveau là mais ça, je m’en suis rendu compte après. Et du coup, oui, on a appelé cet album Gris Klein par rapport au fait d’avoir un filtre devant les yeux, de par la dépression, de ne plus pouvoir apprécier les couleurs de la vie, en fait. Mais tu as raison de dire que c’est luminescent parce qu’avec Birds In Row on a toujours eu ce côté « Il y a de l’espoir! » . Genre notre idée à nous, ce n’est pas dire aux gens, c’est la merde, on va tous crever, le Golf Stream c’est la merde etc. On a toujours voulu dire aux gens « Oui, c’est la merde, mais ça l’est parce qu’on nous divise au maximum, parce qu’on a été dépossédé de beaucoup de choses, mais essayons de reprendre le contrôle sur ce genre de choses là. Que cela soit sur nos espaces d’expression, la politique... Essayons de reprendre le contrôle sur tout ça, ensemble, de manière bienveillante bien entendu, parce qu’on est sûr et certain que cela ne peut produire que du positif, en fait. Cela ne peut produire que quelque chose de luminescent comme tu le disais.
Tu parlais précédemment des références à l’Histoire de l’Art. Il est vrai que j’en ai trouvées énormément dans Gris Klein et particulièrement concernant le dernier quart du XIXe. « Rodin », « Nymphéas », « Secession », même « Confettis », dans lequel je vois une référence à James Ensor.
B : Ah ok. C’est marrant, parce que j’avais pas la réf. Mais trop cool. En fait, « Confettis », c’est simplement que je déteste la fête (rires). Ça me fout le bad, en fait.
James Ensor avait aussi une manière particulière de faire la fête (rires). Mais même dans la typographie de votre affiche pour votre tournée automnale il y a des références à l’Art du XIXe.
B : Exactement, c’est directement inspiré de la Secession Viennoise de Klimt
Donc ma question est la suivante : Quelle révélation avez vous eu sur cette période?
B : Mhhh. En fait, j’ai été à énormément d’expositions dernièrement avec ma compagne. C’est quelqu’un qui m’aide beaucoup à m’intéresser à l’Histoire de l’Art et à l’Art en général. C’est quelqu’un qui a beaucoup de connaissance dans le domaine. Et surtout, je me suis rendu compte qu’à chaque fois que je kiffais quelque chose, cela venait de la fin du XIXe et début XXe. A chaque fois. Ça peut être la mode, l’architecture, l’esthétique etc. C’est trop bizarre ! J’ai cet espèce de calibrage… Je peux pas te dire d’où ça vient, mais à chaque fois, c’est cette période là.
Et en fait, que les références viennent à chaque fois de là, ce n’est pas anodin. En fait, c’est même normal. Tu vois, concernant la pochette, j’ai essayé de m’inspirer de gens comme John Singer Sargent, comme… (hésitation), bon, Lucian Freud, c’est plus récent, mais je me suis inspiré de pas mal de trucs de cette période là aussi. Tu vois? Un côté un peu austère. C’est une esthétique qui est très austère pour moi. Même dans Klimt, qui est pourtant grandiloquent, le background, je le trouve toujours très austère. C’est pas le renouveau de l’Art, tu sais, à partir de Duchamp, où les gens font n’importe quoi (rires). Là où ils commencent à chier dans des cannettes et les vendre, tu vois.
C’est un autre truc. Il y a un néo-classicisme quelque part à ce moment là qui moi me plaît bien en fait. Je suis quelqu’un qui est pareil. Je ne suis pas grandiloquent comme personne et je me retrouve dans cette période à cause de ça. Ça fait sens, ouais.
J. ( batteur) est le dernier à avoir rejoint Birds in Row. Qu’a-t-il apporté à la formation ?
Je pense que J. est le meilleur batteur que je connaisse. Mais genre, honnêtement. Je ne dis pas ça parce qu’il joue avec nous. Le jour où on lui a proposé de nous rejoindre sur certaines dates parce que notre batteur s’en allait et qu’il nous a dit « Non, je veux être dans le groupe où je n’y suis pas » j’étais en mode, mais « Quoi ?! Vraiment ?! ». Je trouvais ça bizarre qu’il veuille jouer avec nous (rire). Et du coup, il nous a apporté cette… … énergie qu’il a, quoi ! J. c’est quelqu’un qui est impressionnant, mais au quotidien. Ce n’est pas uniquement sur scène. Au quotidien, il est hyper hyper énergique, il a un drive qui est hyper important. Il est devenu locomotive dans le groupe, tu vois. En fait, si tu veux Gris Klein, c’est un peu l’album avec lequel on se professionnalise avec Birds in Row, et personnellement, c’est un truc que j’ai toujours rejeté et qui m’a toujours fait peur. Venant de mon carcan très punk, j’ai toujours détesté l’idée de me professionnaliser. J. avait beaucoup plus de connaissances que moi là dedans et il a vachement tiré le groupe, dans le bon sens, tu vois, dans cette direction là. Aujourd’hui on est dans une position très cool et c’est majoritairement grâce à lui.
Donc déjà tu as ça.
Et puis il est là pour le son aussi. J. a un studio, (regardez Radio Ravioli, c’est le nom de son studio (rire)) et il a une expertise en son qui est incroyable aussi. C’est vraiment quelqu’un d’incroyable là dessus et il apporte ça aussi au groupe. Aujourd’hui, comme je l’expliquais tout à l’heure, on a un contrôle sur ce qu’on fait. On est quasiment autonome, on a nos micros, nos câbles (...). on a quasiment tout, si tu veux, et ça vient vraiment du fait de J.. A la base, on s’est dit, avec lui, qu’on allait être capable d’avoir le meilleur son possible pour Birds in Row et on va aller chercher des gens qui vont nous faire le meilleur son possible pour Birds in Row ce qui fait qu’aujourd’hui par exemple, c’était Laurent, notre pote de Belgique, qui nous suit régulièrement. Tout ça, c’est du fait de J.
Tu vois ? En fait, il y a tout ça. Il n’y a pas seulement le fait que ce soit le meilleur batteur que je connaisse. Et puis dans la composition, il a apporté un step-up de ouf ! Il a un groove de malade. C’est hyper intéressant parce qu’on ne vient pas la même école. C’est quelqu’un qui a un background plus classique que moi ou que Q. et en même temps, c’est quelqu’un qui vient de la noise et du metal, comme nous. Mais du coup, il a cette facette plus classique de « il sait ce qu’il fait » comparé à moi.
Donc, oui, ça nous apporte énormément, y compris des influences de post punk, de Radiohead, des trucs comme ça. Des trucs dont on avait vraiment besoin je pense. Je vais arrêter de lui lécher le cul, après, il ne va plus se sentir. (rire).
Gris Klein a été mixé et masterisé par Magnus Lindberg, dont l’empreinte est très, peut être trop, souvent reconnaissable, exception faite, justement de votre album. Pour être honnête, j’ai vraiment été surpris quand j’ai découvert que c’était M.L qui avait bossé dessus. Comment vous l’expliquez ? Comment s’est déroulée cette étape ?
B : En fait, à la base, on a enregistré et mixé avec notre pote Amaury Sauvé, comme on fait toujours, en fait. On l’a ensuite fait masteriser par Thibaud Chaumont comme on l’avait fait pour l’album précédent, sauf que la session studio ne s’est pas très bien passée. En fait, une session studio, ça ne se passe jamais comme tu veux, mais là ça a été particulièrement compliqué, aussi parce qu’on a été très chaotique dans le sens où on avait pas mis le doigt exactement sur ce qu’on voulait faire, en terme de son. Du coup, on a fait des pré-prods. On en a fait trois quand même. Tu sais, il a peu de groupes qui font trois démos avant de faire un album. Et en arrivant en studio, on était quand même genre, « Rah, je sais pas...ouais... ». Il y avait toujours des points qui étaient un peu compliqués. Aussi parce qu’on a changé des trucs dans notre matériel, on a rajouté des éléments qui font que c’est encore plus difficile de sonoriser Birds In Row. Du coup, à la fin de la session studio on était en mode « on a fait tout ce qu’on a pu ». On a essayé de gratter sur le mixage, on a essayé de gratter sur le mastering pour essayer d’obtenir ce qu’on voulait mais on a eu vraiment du mal. Et en fait, on est passé chez Red Creek, le label de Cult of Luna, pour cet album là, qui eux, nous ont dit en écoutant l’album, « on a l’impression que vous pourriez sonner mieux. Est ce que ça vous intéresserait de bosser avec Magnus ? ». On s’est dit, « Tiens, c’est marrant qu’ils l’entendent, alors qu’on leur avait pas dit qu’on avait eu du mal dans la session ». Donc on s’est dit, en vrai, ça peut être intéressant, on va essayer de le faire.
Après, c’est hyper triste à dire, ça nous a fait hyper mal au cœur, de pas pouvoir faire le mieux qu’on pouvait avec Thibaud et Amaury au mixage et au mastering parce qu’on a zéro doute sur leurs qualités. Tout ce qui est négatif dans cette histoire, ça vient de nous et pas du tout d’eux. Ça nous faisait vraiment chier de se dire qu’on leurs mettait un plan, tu vois et en même temps, c’est un album qui est important pour nous, donc on ne peut pas se permettre de faire les choses à moitié. Du coup, Magnus a repris ce qu’avait fait Amaury et l’a poussé plus loin dans la direction que l’on voulait. C’est pour ça que ça ne sonne pas comme du Magnus Lindberg, mais que ça sonne comme ce qu’Amaury aurait pu faire mais à la façon Magnus Lindberg. Sachant qu’ils ont bossé ensemble, ils se connaissent. Magnus est venu à Laval enregistrer un groupe, donc ils se connaissent, il y a eu des échanges...
Et après, oui, Magnus l’a masterisé parce qu’il a l’habitude de faire ça aussi et il fallait que ça aille vite en plus donc ça nous arrangeait. Voilà pourquoi ça ne sonne pas comme ce que Magnus à l’habitude de faire.
Sur un tout autre sujet, j’ai le sentiment que vous tournez le dos à la scène américaine (B. m’interrompt).
B : Non. En fait, si tu veux, aujourd’hui, pour tourner au USA, il faut des visas. En fait, jusqu’à la tournée qu’on a faite avec Converge et Neurosis là bas, on avait jamais pris de visas parce que c’était trop cher en fait. On avait toujours fait le truc illégalement. Ça coûte énormément d’argent et nous on tournait dans des basements et pas dans des grosses salles, enfin rarement dans des grandes salles. La plupart du temps, on ne touchait pas d’argent, en fait. Donc pour rentrer dans nos frais, on ne pouvait pas se permettre de lâcher 10 000 $ de visas. Donc jusqu’à maintenant, on avait été dans l’illégalité et lors de la tournée avec Converge et Neurosis on avait pris des visas. Sauf qu’à partir du moment où tu prends un visa, les douanes le savent donc tu ne peux plus revenir sur le territoire et travailler illégalement parce qu’ils le savent. Donc là, si on refait une tournée au USA, faut vraiment que ça vaille le coup. On est en attente d’un tour support conséquent en fait. Donc déjà il y a ça. Après, il y a aussi l’histoire de l’album précédent, We already lost the world. On a fait deux tournées américaines avant de tourner en Europe et ça nous emmerdait un peu,mais une fois de plus, c’était par rapport aux visas parce qu’il fallait les rentabiliser. Donc les gens sont venus nous voir en disant « on a l’impression que vous délaissez l’Europe », sauf qu’en fait, c’était pas voulu. Il fallait qu’on carbure sur nos tournées, on avait cette opportunité là donc on la fait.
Là, on s’est dit, « on a envie de commencer par l’Europe quoi qu’il arrive. On a un label européen et on est un groupe européen ». Aujourd’hui, on a un peu ce truc de regarder des groupes européens qui marchent comme Brutus (ndlr :leur set était en cours lors de l’interview) et de se dire « putain, c’est mortel de se dire qu’il y ait des gens qui se hypent sur des groupes européens ». Surtout dans notre style de musique à nous parce que le metal, c’est autre chose, mais dans notre style à nous, le punk, le post-hardcore, c’est très très difficile de se faire une hype si t’es pas américain. Tu vois, t’aura pas du Turnstile européen, par exemple. Du coup, quand tu vois des groupes comme ça, qui marchent, tu te dis « Bah, ouais, nous aussi on est européens, nous aussi on sait d’où on vient, nous aussi on a envie de construire un truc ici ». On a pas envie de délaisser là d’où on vient. C’est important pour nous de revenir voir des potes ou des gens qui ne nous connaissent pas dans des villes en Allemagne, en Pologne, en République Tchèque, en Espagne …
C’est là d’où on vient, où on a commencé et notre musique s’inscrit dans cette structure qu’est l’Union Européenne. C’est hyper important pour nous. Mais pour autant, on ne délaisse pas les USA parce qu’on a une histoire hyper forte avec, du fait de Deathwish, du fait d’y avoir beaucoup tourné là bas. Et puis on fait partie des groupes chanceux qui n’ont pas vraiment perdu d’argent en partant tourner au USA. On a toujours eu des pures retours là-bas, pas mal de des potes, limite une famille. Mais pareil, dès qu’on va retourner au USA on va nous poser la question et nous dire « Mais vous avez délaissé les USA ». (rires). Nan, mais, c’est con, mais on fait les choses comme on peut aussi.
Et puis, faut être honnête aussi, la sortie du Covid elle a été super compliquée, pour tout le monde en fait. Donc il a fallu qu’on refasse une forme d’ économie sur le groupe pour pouvoir se permettre après de partir un peu plus loin, d’aller chercher les tournées aux USA, au Canada.
Vu votre poids et votre implication dans la scène actuelle, êtes vous dans l’optique de créer votre propre label, afin d’aider à votre tour « les petits méritants » ?
B : En fait, il est déjà créé.Si tu veux, Gris Klein est sorti chez Red Creek, Siviana, (qui est en fait la même structure) et Bright Colors qui est notre label. Pour l’instant c’est embryonnaire, mais ça fait partie de ce qu’on a voulu faire avec Gris Klein c’est à dire récupérer un peu de contrôle sur le groupe. Avoir le pouvoir de dire « on est pas d’accord avec ci, avec ça etc. ». Alors après, c’est pas que ce soit mal passé avec Deathwish, c’est pas l’histoire, mais là, on a besoin d’être investis dans la sortie de nos albums. On a besoin d’avoir du pouvoir et du contrôle là dessus. Et puis on a envie aussi, si demain par exemple, on veut sortir un deux titres, on a envie aussi de pouvoir le faire par nous même, tu vois ? Là par exemple, on a un projet commun avec Coilguns qui ont joué sur la Mainstage juste avant nous, qui va sortir sur leur label à eux qui est Hummus Records et nous chez Bright Colors. En fait, c’est bizarre, parce que c’est un truc qu’on a toujours voulu faire, venant du DIY. Et qu’est ce qu’il y a de plus DIY que d’avoir ton propre label ? Mais on avait pas les moyens de le faire et ça demande énormément de temps aussi. Sachant que pour nous, notre idée, ça a toujours été de partir sur la route H24, donc en fait c’est très difficile de tenir un label dans des conditions comme celles-ci. En plus on a un taf à côté de la musique.
Du coup, on est très content de pouvoir commencer cette aventure. Après, comme je te le disais, c’est embryonnaire, on tâte encore un peu, savoir ce que l’on veut faire, ce que l’on ne veut pas faire.
Vos projets à venir en plus de la tournée européenne qui arrive à l’automne?
B : Bah, tournée américaine, canadienne, australienne, japonaise, l’année prochaine tout ça. On a le projet avec Coilguns comme je te le disais et puis on a un autre projet de « partenariat », même si je déteste ce mot. En fait, on a un autre projet, comme ce que l’on fait avec Coilguns, mais avec un autre groupe, que je ne peux pas dévoiler tout de suite. Et puis on a parlé de commencer à composer un nouvel album, l’année prochaine, tranquillement. Commencer à se remettre dans un mood de création, de savoir ce que l’on va raconter après Gris Klein.
Merci beaucoup d’avoir pris de ton temps pour CoreandCo.
Merci à toi, c’était vraiment cool et prends soin de toi !
6 COMMENTAIRES
Pingouins le 04/10/2023 à 10:12:31
Une bien chouette interview, c'est cool d'avoir creusé les concepts derrière l'album, bravo Nounours 😌
pidji le 04/10/2023 à 11:46:17
Interview très intéressante en effet !
Vincent Bouvier le 06/10/2023 à 05:01:39
Merci!
20 minutes, c'est court. Je n'ai pas abordé la moitié de mes questions, mais bon. C'est la dure loi des interviews de festivals 😁
Tookie le 06/10/2023 à 08:47:09
Ben c'était quand même excellent ! Merci, les questions étaient originales, la discussion intéressante !
AdicTo le 06/10/2023 à 09:17:47
Ça fait vraiment plaisir de les voir exploser. J’adore ce qu’ils font.
Par contre le mastering, tu m’étonnes qu’il a été fait rapidement… Le son de mon vinyl est degueulasse…
Freaks le 08/10/2023 à 19:50:16
Cool et frustrant à la fois.. On aurait aimé quelle dure plus longtemps..
Bravo en tout cas.. ;)
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