Llnn - Interview du 17/06/2023

Cet article fait partie du dossier "HELLFEST 2023". Cliquez ici pour y accéder !

Llnn (interview)
 

Tout d'abord, pouvez-vous présenter LLNN pour les personnes qui, malheureusement, ne vous connaissent pas ?

 

Rasmus Sejersen (batterie) : Ouais, on s'appelle LLNN. On s’est formé en 2014. Le groupe a été formé par Christian (NdR : Bonnesen), l'ancien chanteur et guitariste, et moi-même. Et avant cela nous avons joué de très nombreuses années ensemble dans un autre groupe de hardcore appelé The Psyke Project.

Nous avions sorti plusieurs albums mais c'était aussi assez lourd à gérer. Et quand ce groupe a pris fin en 2014, nous avons décidé de continuer à faire de la musique. Mais cette fois, nous voulions évoluer différemment. Nous voulions que cela soit plus atmosphérique, que cela soit plus cinématographique, voir même avoir une ambiance de jeu vidéo. Nous voulions repousser nos propres frontières musicales.

Nous avons commencé a mettre sur papier quelques idées et bien évidemment, Ketil, mon frère (NdR: Ketil Sejerson, synthé) était le choix parfait car il faisait aussi partie de la scène HxC tout en ayant beaucoup de connaissances dans les synthés et la création de musique électronique. D’ailleurs, son parcours se réfère plus à la musique électronique qu’au HxC. C’était donc un agencement parfait.

Au début, nous n’avions pas l’intention de jouer live et de nous contenter de n’être qu’un groupe de studio. Le premier split que nous avons enregistré (NdR : Marks 2017) était sans basses. Au bout d’un an, nous avons décidé d’ajouter un bassiste, car nous voulions que le groupe puisse se produire en live.

 

Il y a donc beaucoup de rumeurs sur votre nom. Vous êtes même à l’origine de certaines d’entre elles.

 

Ketil Sejersen (Synthé): Vraiment? Qu'as-tu entendu ? (Rire général)

 

Il y a un mystère autours de l’origine de votre nom. Pouvez vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?

 

K.S. : Vous voulez la vérité honnête? [sic]

Eh bien, il y a beaucoup de vérités honnêtes (rires). Je vais vous en dire une : Avez-vous déjà joué à Doom ?

 

Le premier  ?

 

Ouais, 92. En 91, ils ont sorti une version bêta. Et notre cousin., Il vivait avec ses parents dans son sous-sol. Il y a beaucoup joué et il a trouvé cette antichambre cachée dans la version bêta où il y a cette longue série de chiffres. Et il l'a écrit sur un bout de papier. Et en 2010, moi et mon frère, nous sommes allés dans son sous-sol et avons trouvé ce morceau de papier et c'était écrit « Doom Code ». on trouvait ça super intéressant. Nous l'avons donc cherché sur Google et on a trouvé que c’était des points de coordonnée géographique. On les a rentrés sur Google Maps mais cela n’a rien donné. On a donc essayé sur Google Space et nous y avons trouvé une planète.

Nous avons zoomé sur cette planète et là-haut il y avait comme des hiéroglyphes ou quelque chose dans le genre et dans Google Translate, vous pouvez dessiner quelque chose que vous voyez et ça traduit dans une langue. Nous avons donc dessiné les symboles et cela a donné LLNN.

 

Vraiment? Est-ce vraiment le vrai sens ?

Oui

Ça ne te dérange pas si je ne te crois pas ? Si je viens demain et que je vous pose la même question, j'aurais une autre réponse ?

Oui.

Une autre histoire. (Rire général).

 

LLNN au hellfest 2023

 

Votre processus de création part des samples, a pour origine vos samples, n'est-ce pas ? Pouvez-vous nous parler de la manière dont vous écrivez votre musique, la manière dont vous composez ?

 

R.S. : Ouais. Eh bien, nos samples sont enregistrés dans l’atelier d’un forgeron qui a énormément d'équipement. Scies, marteaux, tout. Nous y enregistrons donc beaucoup de nos samples et les intégrons dans notre musique. Nous utilisons tout ce que nous pouvons, frappons partout.

C'est très dangereux d'aller frapper tous ces choses ! Une fois que tout est enregistré, nous allons en salle de répet et composons tous ensembles. Tout est fait ensemble dans la salle de répétition.

Ensuite, nous mettons des échantillons prédéfinis sur notre synthé que nous utilisons comme ligne directrice. Et lorsque nous enregistrons, nous enregistrons tous les instruments et les voix, puis le synthé est ajouté par la suite. Nous avons une idée de ce à quoi cela va ressembler, mais le résultat final... Nous ne le connaissons que plus tard, lorsque le synthé est intégré aux pistes. Cela crée une ambiance totalement différente. Vous savez, nous pouvons ajouter différentes mélodies et avoir des éléments qui se superposent en arrière-plan, cela ajoute vraiment quelques choses. Donc, c'est un processus qui se déroule dans la salle de répétition, puis en travaillant sur les différentes pistes avec les synthés nous déterminons là où nous voulons aller. En fait, nous utilisons le synthé comme guide.

 

 

Est-ce que vous écoutez de la musique expérimentale ou industrielle ? Je pense à des groupes comme Nurse with wound, Illusion of Safety. Vous intéressez vous à cette scène ?

 

R.S. Non. Un peu mais pas beaucoup. J’aime vraiment ce que fait par exemple Merzbow.

J'ai creusé un peu là-dedans. D’ailleurs, j'ai vu que Primitive Man commençait à avoir aussi beaucoup d'éléments sonores similaires. Et je pense que c'est plutôt cool. Mais je ne suis pas vraiment à fond dans le genre.

Rasmus Furbo (bassiste): Nous essayons de faire de la musique visuelle. Et la manière dont nous le faisons, l'une des façons dont nous le faisons, c'est qu’avant de composer,

nous avons des pistes de réflexions, des « tableaux mentaux ». Ensuite, nous nous posons ensemble et nous parlons de nos réflexions comme les vieilles pyramides ou des trucs de ce genre. Vous savez, comme le cinéma, les trucs de science-fiction en gros. Et puis les idées commencent à apparaître.

 

Ouais, en fait vous êtes un groupe de geeks ?

Oui, Vraiment.

 

Est ce que cette étiquette vous convient?

Ouais, bien sûr.

 

Parce qu’on aurait pu imaginer, vu les thématiques que vous abordez et les critiques émises sur la technologie, se retrouver face a des ermites sauvages vivant au fond des bois. Mais ce n’est pas le cas. C’est beaucoup plus abstrait que cela.
Vous êtes plutôt inspirés par la technologie au sens large du terme ?

 

 

R.F. : Ouais, ouais, on pourrait dire ça.

K.S. Les bandes sonores et bandes sonores de jeux vidéo aussi. On joue live et ensuite on essaie d’exploiter chaque son donc au lieu que ce soit le même son on le peaufine un peu pour qu'il devienne plus vivant. Pour qu’il y ait plus de pouls, de pulsation.

R.S. :Ouais, ce n'est pas juste comme une piste d'accompagnement en direct, un sample qu’on lance bêtement et indéfiniment.

On essaye de le rendre beaucoup plus organique parce que nous sommes un groupe très organique en live. Nous savons ce qui va se passer sans vraiment trop le savoir non plus. Nous jammons, allongeons les chansons sans trop savoir pour combien de temps, mais nous nous regardons juste et nous disons « Ok, une fois de plus! ». C'est donc très organique.

R.F. :Et le rythme change. Chaque concert est un nouveau tempo.

C’est pourquoi c’est important d’avoir répété avant. Pour pouvoir avoir la même synergie en live.

 

 

 

Parlons donc maintenant du départ de Christian Bonnesen. Comment avez vous vécu son départ et comment se passe la vie dans le groupe sans lui maintenant ?

 

 

R.S. :Je suis très, très bouleversé.

Ou peut-être triste. Ouais, triste. Ouais. Comme si c'était la fin d'une époque. Nous avons eu beaucoup d'expériences folles ensemble. On a vraiment fait des choses de folie tous les deux. Alors c'était triste quand il nous l'a dit. Il nous a dit ça avant la sortie d'Unmaker.

On a gardé ça secret dans le groupe, parce qu'on ne voulait pas faire de cette sortie quelque chose de funeste. Nous voulions en faire un salut pour le groupe, et à ce moment-là nous ne savions pas si nous allions y mettre fin. Unmaker était peut être le dernier album. Mais nous, nous tous, (NdR : Rasmus Farbo, Rasmus et Ketil Sejersen), nous voulions continuer, parce qu'il y avait encore quelque chose en nous. Et il faut du temps pour construire un groupe, pour arriver là où nous sommes arrivés aujourd’hui.

Beaucoup de temps. Donc, nous devions parler entre nous de ce qu'il fallait faire.

Et puis, Viktor (NdR : Kaas) est arrivé, comme une évidence.

Il jouait avec Rasmus (NdR : Furbo) dans Eyes. Ils se connaissaient donc déjà. Ketil et moi, nous avons un side project électro appelé John Cxnnor. Où nous avons aussi beaucoup travaillé avec Victor. Et il fait partie de la scène. Il connaissait la scène hardcore au Danemark. Il en est une partie très importante.

R.F. Il avait déjà beaucoup tourné.

Et nous le connaissons depuis de nombreuses années. C'était donc la chose la plus évidente pour nous d'embarquer Victor.

K.S. Et le seul choix !

R.S. En fait, oui, nous n'avions qu'un seul choix et c'était Victor. Parce que quand on a décidé d'avoir un nouveau leader, si ça ne pouvait pas être lui, on mettait fin au groupe.

 

Oh vraiment?

 

Ouais. Alors nous croisions les doigts. Quand Rasmus lui a demandé, nous étions en train d’implorer : « oh s'il te plaît, sauve-nous ». (Rire)

 

Rasmus Furbo: En fait, nous rentrions du studio avec Eyes. Nous avons eu environ quatre heures de route, toi (NdR : Viktor Kass) et moi, et je ne faisais que parler et parler.

Je pense que je devais parler de mon projet d’examen. Je sors du conservatoire.

Nous avions gardé le secret sur le fait que Christian quitte le groupe, donc il ne savait pas que Christian partait. Alors j'ai dit, « ouais, tu sais, j'ai de mauvaises nouvelles. Christian quitte le groupe. » Tu étais comme, « Quoi ? Oh non. »

J'ai dit, « oui. Tu veux te joindre à nous ? » Tu as dit oui, tout de suite.

 

Viktor Kaas : Oui, Oui. J'étais d'accord.

R.S. : Avant que Christian ne partes, nous avons fait cette tournée de six semaines ensemble où nous avons vraiment pu profiter de la dernière étape , de la dernière phase de l'ancien LLNN, de notre public... Notre dernier concert a eu lieu à Prague et il a été très émouvant, surtout la dernière chanson parce que je savais que nous n'allions probablement jamais la rejouer. C’était Tethers, d’Unmaker.
C'était donc très émouvant, mais c'était aussi une très belle façon de terminer.
 

Maintenant, Christian veut continuer avec ses groupes de grindcore. Je crois qu'il a deux groupes. Il commence un nouveau projet.

Oui, mais il veut continuer à jouer. Il n'en a donc pas fini avec la musique, mais... Mais il se détend un peu. Il veut faire les choses plus calmement. Enregistrer quelques trucs, jouer quelques concerts ici et là, et c'est tout.

 

LLNN - toujours au Hellfest 2023

 

Il y a trop de pression quand on est dans un groupe comme LLNN ?

 

R.S. : Cela prend beaucoup de temps et il voulait être plus concentré sur d’autres éléments de sa vie, avec sa petite amie et son nouveau projet musical notamment. Il veut même peut-être comme fonder une famille et des trucs comme ça. Je pense qu'il avait besoin d'être là-dedans .Je pense qu'il avait besoin d'une pause de tout.

 

Nous sommes tous dans un groupe depuis notre adolescence, donc à un moment donné, vous pouvez vous fatiguer. Si vous avez ce sentiment de lassitude, c'est beaucoup plus respectueux de dire à vos potes « Ok d'accord, je suis fatigué d'être dans un groupe. Donc je vais partir, mais je vais partir en bon terme. Ouais. »

Et c'est ce qu’il s’est passé.

 

Oui, c'est une preuve d'intelligence. Prendre la décision avant que tout ne se passe mal avec les gens avec qui vous travaillez, avec qui vous vivez.

 

V.K. Nous sommes donc toujours de très bons amis avec lui.

Donc il n'y a pas de rancune à propos de quoi que ce soit. Tu sais, il m'a aussi envoyé un texto juste après le premier live et il avait regardé des vidéos du spectacle et il m’a dit : « mec, ça sonnait si bien. Je suis vraiment fier de toi ».

 

 

Sur un tout autre sujet. Est-ce la première fois que vous venez au Hellfest?

 

R.F :J'étais venu ici une fois en 2011 quand c'était encore très petit.

 

Donc tu vois la différence maintenant ?

 

Ouais, c'est fou. À l'époque, ce n'était qu'un petit festival. Il y avait déjà beaucoup de monde mais ce n'était pas comme ça.

 

Appréciez-vous la différence ? Parce qu'il y a beaucoup de critiques à ce sujet.

Oui, mais je pense que ce que j'admire ici, ce sont tous les détails. Partout où tu vas.

Ils ont pensé à tout ici. Et c'est très agréable. Même les chaises. Ouais, tout. Vous pouvez croiser de nombreux détails au même endroit. Et puis vous voyez toujours de nouvelles choses. Donc c'est très cool. Mais je vois aussi l’aspect commercial. Il est très grand. Très très grand. Et très cher aussi. Même en tant que groupe. Nous devons acheter des bières comme n'importe qui d'autre et des trucs comme ça mais je pense que c'est cool. C'est très impressionnant de propreté ici.

Dans certains festivals au Danemark ou en Europe du Nord le camping par exemple est vraiment dégueulasse, comme si les gens pissaient partout, avec des détritus vraiment n’importe où. Alors qu’ici, c’est vraiment agréable.

 

Je pense que nous sommes probablement ceux qui salissent l'endroit. Ouais. Toi, Danois ! (Rires)

 

R.S : Et je suis venu ici quatre fois en tant qu'invité et j'ai vraiment adoré le festival. Parce que j'ai vu tant de grands groupes. Donc je me disais, qu’un jour, si je jouais ici, ce serait vraiment fou. La Valley est ma scène préférée. Donc, quand j'ai reçu l'e-mail de notre booker, j'étais littéralement...littéralement comme... (Rire) J'ai téléphoné à mon frère : « KETILLL ! Putain, on joue au Hellfest ! » J'étais tellement content, putain !

 

C’est vraiment un honneur, en tant que groupe de venir jouer ici. Comme au Danemark, nous avons le Festival de Roskilde. Si je le dis à ma famille que je jouerai dans n'importe quel festival, ils s'en fichent. Mais si je dis que je joue au Roskilde Festival, ils me disent « Putain, c’est pas vrai ! ». Et je pense que c'est la même chose avec le Hellfest pour des groupes comme nous.

 

J'étais au Roadburn le mois dernier aux Pays-Bas tu y jouais avec John Connor. Alors pouvez-vous comparer les deux?

 

R.S Ce sont des festivals vraiment différents. Roadburn et Hellfest. En fait ouais je pense que le Roadburn est aussi respecté que le Hellfest. Donc si vous jouez au Roadburn c'est aussi prestigieux. Peut être même plus qu'ici je pense.

Je pense que le public des festivals est un peu différent et la façon dont les gens interagissent aussi. C'est réellement différent. Lorsque vous êtes au RoadBurn, vous pouvez tomber sur des gens au hasard et apprendre à les connaître. Ici, au Hellfest, vous rencontrez quelqu'un au bar, puis vous partagez quelques mots, vous vous saluez, puis vous vous séparez. Donc c'est un peu... j'ai l'impression que c'est un peu différent en ce sens mais...

Le Hellfest est bien plus heavy metal que le Roadburn. Et à cause des styles des groupes, ici vous pouvez avoir beaucoup de styles différents. Au Roadburn, ils sont tous connectés, liés.

 

Alors pour vous l'expérience est vraiment différente ?

 

R.S. Vraiment, ouais. J'ajouterais en fait que pour les lives au Roadburn, je ressens personnellement cette sensation de nervosité. Et je l'ai eu aussi hier. Maintenant, c'est quelque chose qui est en jeu d'une manière ou d'une autre. J'aime vraiment avoir cet état

mais quand vous êtes au Roadburn, vous savez que tout le public a quelque chose à voir avec la musique. Soit ils jouent de la musique, soit ils écrivent sur la musique... Donc c'est un festival très critique. Et c'est pourquoi c'est comme un timbre, une certaine tonalité vous savez, parce que les gens ont... Ils savent ce qu'ils aiment. Ouais, c'est comme si tout le monde partageait le même goût. Même si vous ne connaissez pas les groupes.

 

Où en êtes-vous dans le processus du nouvel album ?

 

R.S. Maintenant, nous ne faisons que discuter. En fait, nous commençons à discuter tous ensemble. Nous nous concentrons juste sur le fait d'être un groupe.
 

V.K. Ouais. C'est très très tôt. C'était mon deuxième live hier avec LLNN. Donc en ce moment nous nous concentrons sur le fait de nous connaître encore plus musicalement.Nous avons fait quelques riffs ici et là un peu bloqués, mais...


Alors avant le prochain album on peut s'attendre à vous voir en tournée ?

 

Oui, nous travaillons sur une tournée en ce moment.

 

OK très bien. Alors nous espérons vous revoir en France.

 

Ouais, ce serait bien.

Très cool, ouais.

 

 

 


 

Interview réalisée par Vincent Bouvier et Moland Fegkov.

photo de Vincent Bouvier
le 08/08/2023

8 COMMENTAIRES

Pingouins

Pingouins le 08/08/2023 à 12:56:00

Chouette interview les gars ! (Par contre c'est Victor Kaas je crois le nom).

Moland

Moland le 08/08/2023 à 19:08:13

Ouais y a quelques coquilles qui traînent des pieds :)

Tookie

Tookie le 09/08/2023 à 06:12:36

Bien cool cette interview, ils ont l'air sympas ! Bon, on comprend bien que le prochain LLNN n'est pas pour tout de suite, mais c'est pas grave.

Moland

Moland le 09/08/2023 à 08:47:16

Oui, très sympas et dispos. Quant à l'album, le dernier est encore tout récent, on peut encore patienter. Et leurs autres projets valent le déplacement 

Freaks

Freaks le 19/08/2023 à 08:15:03

Pouces levés les boys! 
Bien amenées ces questions ;)

Moland

Moland le 21/08/2023 à 00:39:21

Vincent a vraiment bien préparé l'entretien. Bravo à lui. 

Vincent Bouvier

Vincent Bouvier le 21/08/2023 à 07:09:03

Moland a vraiment bien parlé anglais. Bravo à lui! 

Moland

Moland le 21/08/2023 à 09:09:23

Haha j'adeure le fait qu'on s'auto congratule de la sorte :)

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • Planet of Zeus + guests au Petit Bain à Paris le 6 mars 2025
  • EXOCRINE au Salem le 17 janvier 2025

HASARDandCO

Psykup - We Love You All
Directo - ...Al Infierno