Atticus metal tour II (Unearth + Stick To Your Guns + Veil of maya + The Ghost Inside + Carnifex + Your Demise) le 01/04/2010, La Tulipe, Montréal (Canada)
Unearth + Stick To Your Guns + Veil of maya + The Ghost Inside + Carnifex + Your Demise
Jeudi 01 avril 2010Salle : La Tulipe
Montréal (Canada)
Jour particulier qu'est ce 1er avril 2010, grosse date, gros plateau, et premier concert dans les nouvelles terres canadiennes pour votre reporter expatrié à Montreal. Il faut savoir qu'ici les concerts pullulent, petits et gros plateaux, bars, clubs ou grosses salles. Montreal, terre de Metal qu'on me disait...J'ai hâte.
Marre de voir trop rarement les groupes qu'on aime en France, marre de voir les salles de concerts désertées par les "fans", marre de voir les prix des places grimper en flèche, marre de l'ambiance parisienne vraiment pas terrible, marre du dénigrement du metal/hardcore en France.
Je n'attends donc que de voir si cette scène est à la hauteur de sa réputation.
Après de multiples échanges de mail avec la "publiciste" de Your Demise (c'est comme ça qu'on dit aux States...), j'arrive à l'entrée pour donner mon nom qui ne figure finalement pas sur la guest-list. ça commence plutôt bien... J'appelle le Tour manager qui évidemment ne répond pas, ça continue. Je ne sais que faire et je demande finalement à un gros barbu aux airs de roadie qui accepte gentiment d'aller me chercher un membre du groupe. Ouf sauvé, j'enchaîne direct sur l'interview et peut finalement entrer dans "La Tulipe", fameux club/boîte de Montreal où je m'étais rendu pour la célèbre année 80 peuplé de quadragénaires tous aussi beaux les uns que les autres. Changement de décor aujourd'hui où je me sens plus dans mon élément. On y est.
La salle est déjà bien remplie pour accueillir la première partie, à savoir les jeunôts de Kidiracus. Au programme, metalcore/deathcore bien cliché, poses bien travaillées, mèches dans les yeux et mosh-parts agrémentées de chorégraphie hommes crabes. On sent la jeunesse et la mode musicale qui frappe de plein fouet le groupe. ça joue pas si mal que ça, mais c'est vraiment chiant. Je passe.
Changement de plateau rapide (15-20 minutes), et entrée en scène d'un groupe que j'attends de pied ferme ce soir, j'ai nommé les Britons de Your Demise. La salle commence à être sérieusement remplie, le show peut commencer. Un set des plus hardcore pour un groupe au charisme détonnant. Les morceaux de "Confidential" font mouche dans la fosse, les coreux prennent place, ça mouline dans le pit, ça slamme à pieds joints, gros sing along sur "Nothing Left but regrets". Que du bonheur! Le groupe s'arrache sur scène et le frontman remercie après chaque morceau le public pour enthousiasme qu'il tient envers un groupe du Royaume-Uni, là-bas, de l'autre coté de l'Atlantique. Une sacrée attitude que le groupe tient sur scène, qui transforme chaque morceau en véritable bombe hardcoresque. Un morceau qui sera issu du prochain album enregistré en mai est joué, et ça envoie toujours autant. Petite interlude Dubstep suivie d'une intro tout en puissance pour finir le set par leur tube "Burnt Tongues". Le pit est furieux, les two step brutaux font quelques victimes, et les Anglais quittent déjà la scène après un set trop court. Mais quel set!
Les sets de chaque groupe seront évidemment courts compte tenu du nombre conséquent de bands (c'est comme ça qu'on dit au Québec) présent sur le plateau.
Place à Carnifex, groupe de Deathcore détesté ou adulé en Europe, qui a récemment sorti son album "Hell Chose Me". Comme beaucoup de groupes deathcore, les Californiens ont axé leur dernier album sur une musique lorgnant vers le death metal moderne, mais qui finalement n'arrivera jamais à la cheville des cadors du genre. A voir en live ce soir. La salle est désormais blindée (j'avoue ne jamais avoir vu une salle aussi blindée), et l'entouthiasme de l'audience à l'entrée de Carnifex, ainsi que tous les tee shirts à l'effigie du groupe qu'on peut trouver dans le public indique rapidement le succès qu'a le groupe en Amérique du Nord. Premier morceau issu de leur dernier record (c'est aussi comme ça qu'on dit au Québec), et la foule est aux anges. ça frictionne des coudes dans toute la fosse, les premières mosh parts sont une bénédiction pour les fans. Tout au long des morceaux, le public sera à fond. J'avoue ne pas vraiment comprendre tout ce chahut. Certes, le groupe est pro, carré, et le frontman nous gratifie de ces poses je pose mon pied sur le retour et écarte les bras en exibant mes plus belles grifffes tout en brûlant en enfer, mais je trouve la musique toujours aussi plate. Oui c'est brutal, oui ça peut buter par moment, oui vous êtes vraiment des gros méchants, mais non votre musique n'est pas exceptionnelle...Le batteur mérite des claques à tourner ces baguettes entre chaque coup de caisse claire et de cymbale et à faire l'hélicoptère avec ces cheveux. So fake! Mais à 5,20 dollars la bière (plutôt cher pour le Canada), je préfère me la siroter tranquillement si vous voyez ce que je veux dire...
On passe à The Ghost inside, autre groupe qui m'intéresse énormément sur ce plateau. Eux aussi venus de Californie, ils défendent leur album "For the fallen ones" depuis maintenant deux ans sur les routes d'Amérique, d'Europe et d'Australie. Selon moi, un groupe qui représente l'avenir du hardcore, un groupe qui se doit donc d'assurer sur scène. Et à la vue de la réaction du public à leur arrivée "on stage" (c'est encore comme ça qu'on dit au Québec), on peut dire que The Ghost inside s'est créé une bonne fanbase en Amérique du Nord. Je suis tout sourire à la vue de la popularité du hardcore ici. Le groupe débarque avec un son ahurissant, à l'image de ce qu'ils ont produit sur l'album. ça saute de partout, gros enthousiasme sur scène pour les zicos, grosse réaction dans la fosse, pill-on chaotique au premier rang pour entonner les refrains fédérateurs de "Provoke" et autres pépites dont le groupe a le secret. Le mosh se fait plus petit et plus violent, étant donné que la fosse est ultra compressée. Les Californiens enchaînent sur la même débauche d'énergie, distillent de la mosh-part jouissive et les passages melo sont les bienvenues dans cet houragan. Les quelques passages mélodiques, qui font office de pont dans les morceaux relâchent un peu la pression, et ne rendent pas aussi bien en live que sur CD. ça peut sonner un peu mou après toutes ces émotions. Il n'empêche que la trace laissée par The Ghost inside reste impérissable. Le leader d'Unearth viendra compléter les sing along sur scène en hurlant "I see you when the sun sets" pour le morceau "Faith or Forgiveness". Enorme! Un set intense et ravageur qui a régalé la foule. Je suis heureux. Je vous ordonne de vous rendre à leur prochaine date sur Paris le 3 mai (en compagnie de Deez Nuts!!!) au Batofar.
C'est désormais l'heure de la découverte avec le set des Veil of Maya, groupe quelque peu atypique sur ce plateau, de part sa musique teinté de metal polyrythmique et de passages expérimentaux. Groupe néanmoins aussi attendu par les metalheads ce soir et je vais vite comprendre pourquoi.
Qu'est ce que ça joue bien! L'unique guitariste du groupe utilise à merveille les effets, lance des boucles (riffs de guitares assez aériens et atmosphériques directement enregistrés) en guise d'intro pour débouler sur des passages polyrythmiques, les rythmiques sont complétement hachées tout en restant sacrément puissantes. Le frontman est d'une simplicité très humble et parvient tout de même à en imposer sur scène. Les musiciens sont tous dans leur trip, mais restent en communion avec le public. Le dress code est tout ce qu'il y a de plus banal. Seule la musique parle. Les quelques passages metalcore du groupe explosent les clichés, grâce à leur recette magique qui fonctionne rudement bien. Les jeux de lumière très travaillé viennent compléter à merveille la créativité musicale du quatuor de Chicago. Le frontman de The Ghost inside viendra pousser la chansonette sur ce qui est apparemment le tube du groupe. Plus qu'un morceau, tout aussi ravageur que ce qui a été distillé tout le long du set, et la prestation se termine. Je reste épaté face à cette performance et m'oblige à me rendre à leur prochain passage sur Montreal. Faites en autant si vous avez l'occasion d'aller les voir sur Paris au Batofar le 3 juin ou à montpellier le 6.
Troisième formation hardcore de la soirée, et troisième groupe californien par la même occasion, les brutasses de Stick to Your guns. Groupe que j'apprécie moins sur CD, qui représente pour moi un énième clone de Terror...Je me disais qu'en live ça allait sûrement mieux passer. Oui l'ambiance live est là, oui tous les codes du hardcore sont passés en revue, oui la musique fait son travail et nous caresse les tympans avec ses écrasantes mosh-parts et ses choeurs de bucherons, mais j'avoue que la mayonnaise prend moins que pour les formations précédentes. La faute à qui? Le fait que ce soit le 5ème groupe de la soirée et que ça commence à faire beaucoup de décibels pour mes petites oreilles qui ne sont plus vraiment habitués à subir des concerts marathon? Les (quelques) voix mélodiques qui font complétement tâche dans le style développé par le groupe? La simplicité du hardcore qui est joué par les gaillards? J'avoue que je ne sais pas vraiment et je m'en vais squatter le bar...
Place aux kings de la soirée, la crème du power/metalcore US, le groupe le plus présent sur les tee-shirts arborés par l'audience, LA tête d'affiche, UUUUUUUUUNNNNEEARTH!!! Et oui, Unearth a beaucoup grandi sur la scène metal mondiale, la notoriété du groupe n'est plus à prouver. Et musicalement, que l'on aime ou pas, ça joue bien, ça reste une référence américaine. Leurs derniers essais ont plutôt fait l'unanimité dans la presse, et auprès du public.
Ce soir sera là pour le prouver. Les gens sont au taquet (7ème groupe de la soirée, je précise) et bénient tous les passages. Si vous n'avez jamais vu Unearth en live, le mot qui primerait serait efficacité, professionnalisme et une dose de fun. C'est un véritable rouleau compresseur qui sévit sur scène. Riffs metalcore aux accents trashy qui nourissent les circle-pit, mosh-parts discrètes mais tout autant efficaces et soli bon enfant. Voilà la recette gagnante du combo qui se met le public dans la poche haut la main. Personnelement, ça ne me touche pas plus que ça. ça ne m'avait pas vraiment touché non plus à leur derniers passages parisiens. Mais il faut avouer que c'est foutrement bien exécuté, et qu'on en a pour son argent.
Mon premier concert montrealais est loin de me laisser indiférent. Je repars en me disant que la scène en Amérique du Nord a l'air nettement plus active et que je vais me régaler ici. Le metal et le hardcore sont loin d'être boudés. Le public est là, et pas seulement pour applaudir avec un gobelet de bière dans la bouche. Pour information, le prix de la place était de 18 dollars en prévente, 20 dollars sur place. Pour un plateau de cette qualité, c'est très honnête. Vive le metal, vive Montreal. Vive le hardcore, vive...Hum...Vive...le hardcore.
Marre de voir trop rarement les groupes qu'on aime en France, marre de voir les salles de concerts désertées par les "fans", marre de voir les prix des places grimper en flèche, marre de l'ambiance parisienne vraiment pas terrible, marre du dénigrement du metal/hardcore en France.
Je n'attends donc que de voir si cette scène est à la hauteur de sa réputation.
Après de multiples échanges de mail avec la "publiciste" de Your Demise (c'est comme ça qu'on dit aux States...), j'arrive à l'entrée pour donner mon nom qui ne figure finalement pas sur la guest-list. ça commence plutôt bien... J'appelle le Tour manager qui évidemment ne répond pas, ça continue. Je ne sais que faire et je demande finalement à un gros barbu aux airs de roadie qui accepte gentiment d'aller me chercher un membre du groupe. Ouf sauvé, j'enchaîne direct sur l'interview et peut finalement entrer dans "La Tulipe", fameux club/boîte de Montreal où je m'étais rendu pour la célèbre année 80 peuplé de quadragénaires tous aussi beaux les uns que les autres. Changement de décor aujourd'hui où je me sens plus dans mon élément. On y est.
La salle est déjà bien remplie pour accueillir la première partie, à savoir les jeunôts de Kidiracus. Au programme, metalcore/deathcore bien cliché, poses bien travaillées, mèches dans les yeux et mosh-parts agrémentées de chorégraphie hommes crabes. On sent la jeunesse et la mode musicale qui frappe de plein fouet le groupe. ça joue pas si mal que ça, mais c'est vraiment chiant. Je passe.
Changement de plateau rapide (15-20 minutes), et entrée en scène d'un groupe que j'attends de pied ferme ce soir, j'ai nommé les Britons de Your Demise. La salle commence à être sérieusement remplie, le show peut commencer. Un set des plus hardcore pour un groupe au charisme détonnant. Les morceaux de "Confidential" font mouche dans la fosse, les coreux prennent place, ça mouline dans le pit, ça slamme à pieds joints, gros sing along sur "Nothing Left but regrets". Que du bonheur! Le groupe s'arrache sur scène et le frontman remercie après chaque morceau le public pour enthousiasme qu'il tient envers un groupe du Royaume-Uni, là-bas, de l'autre coté de l'Atlantique. Une sacrée attitude que le groupe tient sur scène, qui transforme chaque morceau en véritable bombe hardcoresque. Un morceau qui sera issu du prochain album enregistré en mai est joué, et ça envoie toujours autant. Petite interlude Dubstep suivie d'une intro tout en puissance pour finir le set par leur tube "Burnt Tongues". Le pit est furieux, les two step brutaux font quelques victimes, et les Anglais quittent déjà la scène après un set trop court. Mais quel set!
Les sets de chaque groupe seront évidemment courts compte tenu du nombre conséquent de bands (c'est comme ça qu'on dit au Québec) présent sur le plateau.
Place à Carnifex, groupe de Deathcore détesté ou adulé en Europe, qui a récemment sorti son album "Hell Chose Me". Comme beaucoup de groupes deathcore, les Californiens ont axé leur dernier album sur une musique lorgnant vers le death metal moderne, mais qui finalement n'arrivera jamais à la cheville des cadors du genre. A voir en live ce soir. La salle est désormais blindée (j'avoue ne jamais avoir vu une salle aussi blindée), et l'entouthiasme de l'audience à l'entrée de Carnifex, ainsi que tous les tee shirts à l'effigie du groupe qu'on peut trouver dans le public indique rapidement le succès qu'a le groupe en Amérique du Nord. Premier morceau issu de leur dernier record (c'est aussi comme ça qu'on dit au Québec), et la foule est aux anges. ça frictionne des coudes dans toute la fosse, les premières mosh parts sont une bénédiction pour les fans. Tout au long des morceaux, le public sera à fond. J'avoue ne pas vraiment comprendre tout ce chahut. Certes, le groupe est pro, carré, et le frontman nous gratifie de ces poses je pose mon pied sur le retour et écarte les bras en exibant mes plus belles grifffes tout en brûlant en enfer, mais je trouve la musique toujours aussi plate. Oui c'est brutal, oui ça peut buter par moment, oui vous êtes vraiment des gros méchants, mais non votre musique n'est pas exceptionnelle...Le batteur mérite des claques à tourner ces baguettes entre chaque coup de caisse claire et de cymbale et à faire l'hélicoptère avec ces cheveux. So fake! Mais à 5,20 dollars la bière (plutôt cher pour le Canada), je préfère me la siroter tranquillement si vous voyez ce que je veux dire...
On passe à The Ghost inside, autre groupe qui m'intéresse énormément sur ce plateau. Eux aussi venus de Californie, ils défendent leur album "For the fallen ones" depuis maintenant deux ans sur les routes d'Amérique, d'Europe et d'Australie. Selon moi, un groupe qui représente l'avenir du hardcore, un groupe qui se doit donc d'assurer sur scène. Et à la vue de la réaction du public à leur arrivée "on stage" (c'est encore comme ça qu'on dit au Québec), on peut dire que The Ghost inside s'est créé une bonne fanbase en Amérique du Nord. Je suis tout sourire à la vue de la popularité du hardcore ici. Le groupe débarque avec un son ahurissant, à l'image de ce qu'ils ont produit sur l'album. ça saute de partout, gros enthousiasme sur scène pour les zicos, grosse réaction dans la fosse, pill-on chaotique au premier rang pour entonner les refrains fédérateurs de "Provoke" et autres pépites dont le groupe a le secret. Le mosh se fait plus petit et plus violent, étant donné que la fosse est ultra compressée. Les Californiens enchaînent sur la même débauche d'énergie, distillent de la mosh-part jouissive et les passages melo sont les bienvenues dans cet houragan. Les quelques passages mélodiques, qui font office de pont dans les morceaux relâchent un peu la pression, et ne rendent pas aussi bien en live que sur CD. ça peut sonner un peu mou après toutes ces émotions. Il n'empêche que la trace laissée par The Ghost inside reste impérissable. Le leader d'Unearth viendra compléter les sing along sur scène en hurlant "I see you when the sun sets" pour le morceau "Faith or Forgiveness". Enorme! Un set intense et ravageur qui a régalé la foule. Je suis heureux. Je vous ordonne de vous rendre à leur prochaine date sur Paris le 3 mai (en compagnie de Deez Nuts!!!) au Batofar.
C'est désormais l'heure de la découverte avec le set des Veil of Maya, groupe quelque peu atypique sur ce plateau, de part sa musique teinté de metal polyrythmique et de passages expérimentaux. Groupe néanmoins aussi attendu par les metalheads ce soir et je vais vite comprendre pourquoi.
Qu'est ce que ça joue bien! L'unique guitariste du groupe utilise à merveille les effets, lance des boucles (riffs de guitares assez aériens et atmosphériques directement enregistrés) en guise d'intro pour débouler sur des passages polyrythmiques, les rythmiques sont complétement hachées tout en restant sacrément puissantes. Le frontman est d'une simplicité très humble et parvient tout de même à en imposer sur scène. Les musiciens sont tous dans leur trip, mais restent en communion avec le public. Le dress code est tout ce qu'il y a de plus banal. Seule la musique parle. Les quelques passages metalcore du groupe explosent les clichés, grâce à leur recette magique qui fonctionne rudement bien. Les jeux de lumière très travaillé viennent compléter à merveille la créativité musicale du quatuor de Chicago. Le frontman de The Ghost inside viendra pousser la chansonette sur ce qui est apparemment le tube du groupe. Plus qu'un morceau, tout aussi ravageur que ce qui a été distillé tout le long du set, et la prestation se termine. Je reste épaté face à cette performance et m'oblige à me rendre à leur prochain passage sur Montreal. Faites en autant si vous avez l'occasion d'aller les voir sur Paris au Batofar le 3 juin ou à montpellier le 6.
Troisième formation hardcore de la soirée, et troisième groupe californien par la même occasion, les brutasses de Stick to Your guns. Groupe que j'apprécie moins sur CD, qui représente pour moi un énième clone de Terror...Je me disais qu'en live ça allait sûrement mieux passer. Oui l'ambiance live est là, oui tous les codes du hardcore sont passés en revue, oui la musique fait son travail et nous caresse les tympans avec ses écrasantes mosh-parts et ses choeurs de bucherons, mais j'avoue que la mayonnaise prend moins que pour les formations précédentes. La faute à qui? Le fait que ce soit le 5ème groupe de la soirée et que ça commence à faire beaucoup de décibels pour mes petites oreilles qui ne sont plus vraiment habitués à subir des concerts marathon? Les (quelques) voix mélodiques qui font complétement tâche dans le style développé par le groupe? La simplicité du hardcore qui est joué par les gaillards? J'avoue que je ne sais pas vraiment et je m'en vais squatter le bar...
Place aux kings de la soirée, la crème du power/metalcore US, le groupe le plus présent sur les tee-shirts arborés par l'audience, LA tête d'affiche, UUUUUUUUUNNNNEEARTH!!! Et oui, Unearth a beaucoup grandi sur la scène metal mondiale, la notoriété du groupe n'est plus à prouver. Et musicalement, que l'on aime ou pas, ça joue bien, ça reste une référence américaine. Leurs derniers essais ont plutôt fait l'unanimité dans la presse, et auprès du public.
Ce soir sera là pour le prouver. Les gens sont au taquet (7ème groupe de la soirée, je précise) et bénient tous les passages. Si vous n'avez jamais vu Unearth en live, le mot qui primerait serait efficacité, professionnalisme et une dose de fun. C'est un véritable rouleau compresseur qui sévit sur scène. Riffs metalcore aux accents trashy qui nourissent les circle-pit, mosh-parts discrètes mais tout autant efficaces et soli bon enfant. Voilà la recette gagnante du combo qui se met le public dans la poche haut la main. Personnelement, ça ne me touche pas plus que ça. ça ne m'avait pas vraiment touché non plus à leur derniers passages parisiens. Mais il faut avouer que c'est foutrement bien exécuté, et qu'on en a pour son argent.
Mon premier concert montrealais est loin de me laisser indiférent. Je repars en me disant que la scène en Amérique du Nord a l'air nettement plus active et que je vais me régaler ici. Le metal et le hardcore sont loin d'être boudés. Le public est là, et pas seulement pour applaudir avec un gobelet de bière dans la bouche. Pour information, le prix de la place était de 18 dollars en prévente, 20 dollars sur place. Pour un plateau de cette qualité, c'est très honnête. Vive le metal, vive Montreal. Vive le hardcore, vive...Hum...Vive...le hardcore.
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