COMITY + TORCHE + BARONESS le 24/10/2006, Le Batofar, Paris (75)
Mardi 24 octobre 2006
Salle : Le Batofar
Paris (75)
S'il est bien une affiche que je me devais de ne louper sous aucun prétexte fallacieux que ce soit, c'est bien celle-ci. D'abord parce que c'est le premier concert de COMITY à domicile depuis un moment, le premier également depuis la sortie du génial "As Everything is A Tragedy", ensuite parce qu'on m'a dit énormément de bien des 2 groupes qui ouvrent pour le comité, j'ai nommé TORCHE et BARONESS. Et enfin parce que, bah j'aime bien le batofar quoi...
Ouverture des portes prévue à 19h sur le fly, mouais on y croit... Vaut mieux en même temps, parce que quand on connaît la ponctualité des concerts se déroulant ici on se dit qu'avec 3/4h de retard en moyenne, caler une ouverture de bonne heure n'est pas une mauvaise chose. Arrivé, donc, à 19h sur place (chez coreandco, être à l'heure c'est un dogme.....ou pas...) et là on assiste au déchargement du camion des BARONESS fraîchement débarqués quai François Mauriac et on se dit, par la même occasion, que le timing va certainement être encore pire que prévu. Et bien je fus bien mauvaise langue sur ce coup, puisque, entrés avec quelques potes vers 19h40 dans la cale du batofar, nous assistons à la fin des soundchecks des ricains et, voyant la salle se remplir, le chanteur au look à mi-chemin entre redneck et clodo (barbe immense confondue avec ses cheveux) nous balance un "fuck it we'll figure out later, let's play".
19h50. Et c'est parti. Quelques timides petits larsens pour amener la chose et les ricains balancent la sauce (enfin le son quoi)... Et ça fait mal. Pas au niveau du son qui n'est plutôt pas mal (ça dépend où l'on se place, comme toujours ici) mais au niveau du set, qui laissera du monde sur le cul, moi y compris; ça fait toujours plaisir de prendre une claque quand on ne s'y attend pas, et là ç'en est une grosse. Les BARONESS pourraient être les fils cachés de HIGH ON FIRE et MASTODON (excusez du peu) pour vous situer... Un duo "choc" de guitares desquelles sortent des riffs de la mort, une symbiose et une alchimie entre les 2 gratteux virtuoses qui donnent des parties ahurissantes, certains plans faisant largement penser à MASTODON avec le côté crade et poussiéreux d'HIGH ON FIRE, aspect renforcé par une voix (utilisée avec parcimonie durant le set) grasse qui ne sort de sa grotte (avec 2 yeux exorbités) que pour appuyer certains riffs lourds – car l'utilisation de lourdeur doomesque fait aussi partie de la palette de ce groupe. Ajoutez à ça un batteur furibond au groove percutant et dévastateur, un bassiste habité qui se balance sans arrêt et vous obtenez un set énormissime; des titres qui ne se répètent pas et des passages à tomber. Je le répète: une claque, tout simplement, et il me tarde d'avoir le CD entre les mains pour me refaire un p'tit fix de BARONESS au plus vite après avoir assisté à ça.
20h50. On peut dire que le turnover a été vite torché (mmmmouais je sais, désolé....) puisque les TORCHE sont déjà sur scène, lumière éteinte, prêts à en découdre... Il faut bien avouer, et je ne pense pas avoir été le seul dans ce cas, que la prestation de TORCHE m'a beaucoup moins enthousiasmé: officiant plutôt dans un Doom/Sludge au demeurant assez plaisant - malgré une sursaturation de la basse assez abusée - mais, et c'est là que le bas blesse, chanté du début à la fin. Et pourquoi un tel blocage juste pour la voix, me direz-vous? Et bien parce qu'elle gâche tout, ma bonne dame!! Le style ne s'y prête pas du tout et même si l'ensemble est plutôt bon ... et bien, à l'image de GHOSTRIDE (et encore, dans ce cas précis ce type de voix passe encore), il reste qu'on se fixe là-dessus et le reste passe un peu la trappe, malheureusement. Peut-être que sur album, on a le droit a des arrangements qui font passer la pilule, je l'espère, mais là je n'accroche pas des masses...
Le temps d'aller s'en remettre une dernière derrière la cravate et de tailler le bout de gras avec quelques potes autour du bar, les cinq titis parigots de COMITY terminent de mettre en place leur matos et Thom présente timidement le groupe devant un parterre composé en grande partie de fan qui s'impatientent déjà, le set à peine commencé. La tâche s'avère assez ardue pour le combo: promouvoir un disque composé d'une seule et unique chanson (avec une cohésion particulière, donc) et la découper sur scène tout en gardant un set cohérent... Et bien opération réussie. Quel concert ils nous ont sorti encore... Totalement bluffant. Un set composé intégralement de "As Everything is a Tragedy" (hormis peut-être le rappel que je n'ai pas reconnu, honte à moi) qui aura retourné la salle entière ce soir; même si ce LP comporte, certes, moins de passages speed et tordus que "The Deus ex-Machina" il contient une puissance, une hargne qui transparaît dans sa forme la plus pure sur scène. S'appuyant sur le petit riff récurrent de "As Everything is a Tragedy", COMITY nous décline leur concept de fin irrémédiable sur fond musical et nous entraîne au fond... Le taff sur les mélodies devient encore plus évident en live - leurs riffs sont magistraux et uniques - et certains passages (notamment sur le rappel) nous donnent droit à un jeu de scène bien chaotique; le pit s'enflammant comme il faut sur la fin. La voix demeure toujours aussi dérangeante et écorchée, utilisée là aussi avec parcimonie, servie par une reverb qui lui donne l'impression de sortir d'une taverne. Le batteur, fidèle, quant à lui, à ce qu'il est depuis le début du groupe, est impressionnant - un feeling à faire pâlir un pur jazzeux - et le (nouveau) bassiste s'en tire bien malgré quelques déconvenues avec son instrument qui passeront assez inaperçues. Un set très intense, même les passages calmes vous prennent aux tripes, physiquement éprouvant pour le groupe qui sortira vidé mais visiblement heureux de scène, un rappel un peu plus violent venant clore le tout de la plus belle des manières et tout le monde ressort avec le sourire.
Ils étaient attendus au tournant depuis le temps les gaillards et dire qu'ils n'ont pas déçu relève de l'euphémisme frôlant l'hypocrisie. Ils ont retourné, lessivé tout le batofar ce soir et, même s'ils n'avaient pas à le prouver, les COMITY s'imposent plus que jamais comme une valeur sûre et indéniable de la scène française. A noter la bonne organisation des mecs de minishort qui auront permis de ne pas déborder dans l'horaire, bravo Messieurs et merci pour cette affiche.
Ouverture des portes prévue à 19h sur le fly, mouais on y croit... Vaut mieux en même temps, parce que quand on connaît la ponctualité des concerts se déroulant ici on se dit qu'avec 3/4h de retard en moyenne, caler une ouverture de bonne heure n'est pas une mauvaise chose. Arrivé, donc, à 19h sur place (chez coreandco, être à l'heure c'est un dogme.....ou pas...) et là on assiste au déchargement du camion des BARONESS fraîchement débarqués quai François Mauriac et on se dit, par la même occasion, que le timing va certainement être encore pire que prévu. Et bien je fus bien mauvaise langue sur ce coup, puisque, entrés avec quelques potes vers 19h40 dans la cale du batofar, nous assistons à la fin des soundchecks des ricains et, voyant la salle se remplir, le chanteur au look à mi-chemin entre redneck et clodo (barbe immense confondue avec ses cheveux) nous balance un "fuck it we'll figure out later, let's play".
19h50. Et c'est parti. Quelques timides petits larsens pour amener la chose et les ricains balancent la sauce (enfin le son quoi)... Et ça fait mal. Pas au niveau du son qui n'est plutôt pas mal (ça dépend où l'on se place, comme toujours ici) mais au niveau du set, qui laissera du monde sur le cul, moi y compris; ça fait toujours plaisir de prendre une claque quand on ne s'y attend pas, et là ç'en est une grosse. Les BARONESS pourraient être les fils cachés de HIGH ON FIRE et MASTODON (excusez du peu) pour vous situer... Un duo "choc" de guitares desquelles sortent des riffs de la mort, une symbiose et une alchimie entre les 2 gratteux virtuoses qui donnent des parties ahurissantes, certains plans faisant largement penser à MASTODON avec le côté crade et poussiéreux d'HIGH ON FIRE, aspect renforcé par une voix (utilisée avec parcimonie durant le set) grasse qui ne sort de sa grotte (avec 2 yeux exorbités) que pour appuyer certains riffs lourds – car l'utilisation de lourdeur doomesque fait aussi partie de la palette de ce groupe. Ajoutez à ça un batteur furibond au groove percutant et dévastateur, un bassiste habité qui se balance sans arrêt et vous obtenez un set énormissime; des titres qui ne se répètent pas et des passages à tomber. Je le répète: une claque, tout simplement, et il me tarde d'avoir le CD entre les mains pour me refaire un p'tit fix de BARONESS au plus vite après avoir assisté à ça.
20h50. On peut dire que le turnover a été vite torché (mmmmouais je sais, désolé....) puisque les TORCHE sont déjà sur scène, lumière éteinte, prêts à en découdre... Il faut bien avouer, et je ne pense pas avoir été le seul dans ce cas, que la prestation de TORCHE m'a beaucoup moins enthousiasmé: officiant plutôt dans un Doom/Sludge au demeurant assez plaisant - malgré une sursaturation de la basse assez abusée - mais, et c'est là que le bas blesse, chanté du début à la fin. Et pourquoi un tel blocage juste pour la voix, me direz-vous? Et bien parce qu'elle gâche tout, ma bonne dame!! Le style ne s'y prête pas du tout et même si l'ensemble est plutôt bon ... et bien, à l'image de GHOSTRIDE (et encore, dans ce cas précis ce type de voix passe encore), il reste qu'on se fixe là-dessus et le reste passe un peu la trappe, malheureusement. Peut-être que sur album, on a le droit a des arrangements qui font passer la pilule, je l'espère, mais là je n'accroche pas des masses...
Le temps d'aller s'en remettre une dernière derrière la cravate et de tailler le bout de gras avec quelques potes autour du bar, les cinq titis parigots de COMITY terminent de mettre en place leur matos et Thom présente timidement le groupe devant un parterre composé en grande partie de fan qui s'impatientent déjà, le set à peine commencé. La tâche s'avère assez ardue pour le combo: promouvoir un disque composé d'une seule et unique chanson (avec une cohésion particulière, donc) et la découper sur scène tout en gardant un set cohérent... Et bien opération réussie. Quel concert ils nous ont sorti encore... Totalement bluffant. Un set composé intégralement de "As Everything is a Tragedy" (hormis peut-être le rappel que je n'ai pas reconnu, honte à moi) qui aura retourné la salle entière ce soir; même si ce LP comporte, certes, moins de passages speed et tordus que "The Deus ex-Machina" il contient une puissance, une hargne qui transparaît dans sa forme la plus pure sur scène. S'appuyant sur le petit riff récurrent de "As Everything is a Tragedy", COMITY nous décline leur concept de fin irrémédiable sur fond musical et nous entraîne au fond... Le taff sur les mélodies devient encore plus évident en live - leurs riffs sont magistraux et uniques - et certains passages (notamment sur le rappel) nous donnent droit à un jeu de scène bien chaotique; le pit s'enflammant comme il faut sur la fin. La voix demeure toujours aussi dérangeante et écorchée, utilisée là aussi avec parcimonie, servie par une reverb qui lui donne l'impression de sortir d'une taverne. Le batteur, fidèle, quant à lui, à ce qu'il est depuis le début du groupe, est impressionnant - un feeling à faire pâlir un pur jazzeux - et le (nouveau) bassiste s'en tire bien malgré quelques déconvenues avec son instrument qui passeront assez inaperçues. Un set très intense, même les passages calmes vous prennent aux tripes, physiquement éprouvant pour le groupe qui sortira vidé mais visiblement heureux de scène, un rappel un peu plus violent venant clore le tout de la plus belle des manières et tout le monde ressort avec le sourire.
Ils étaient attendus au tournant depuis le temps les gaillards et dire qu'ils n'ont pas déçu relève de l'euphémisme frôlant l'hypocrisie. Ils ont retourné, lessivé tout le batofar ce soir et, même s'ils n'avaient pas à le prouver, les COMITY s'imposent plus que jamais comme une valeur sûre et indéniable de la scène française. A noter la bonne organisation des mecs de minishort qui auront permis de ne pas déborder dans l'horaire, bravo Messieurs et merci pour cette affiche.
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